Guillaume Pineault se livre comme rarement auparavant dans cet épisode touchant et rempli d’humour. Ensemble, on parle de solitude, d’amour, de remises en question et de croissance personnelle. Des confidences puissantes, des rires sincères et des réflexions qui font du bien! Au programme : - Comment la solitude peut devenir un moteur de transformation - Les hauts et les bas de la cohabitation et des ruptures - Le parcours thérapeutique de Guillaume, du primaire à aujourd’hui - La pression de performer en couple et la peur de recommencer - Les lettres d’excuses tardives et leur pouvoir libérateur
Guillaume Pineault se livre comme rarement auparavant dans cet épisode touchant et rempli d’humour. Ensemble, on parle de solitude, d’amour, de remises en question et de croissance personnelle. Des confidences puissantes, des rires sincères et des réflexions qui font du bien!
Au programme :
- Comment la solitude peut devenir un moteur de transformation
- Les hauts et les bas de la cohabitation et des ruptures
- Le parcours thérapeutique de Guillaume, du primaire à aujourd’hui
- La pression de performer en couple et la peur de recommencer
- Les lettres d’excuses tardives et leur pouvoir libérateur
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(0:05 - 0:37)
Bonjour et bienvenue à Détestable. Aujourd'hui, je reçois Guillaume Pinault, l'humoriste. Mesdames et messieurs, il était tellement nice.
Je l'aime beaucoup. Je raconte en début de podcast un petit scoop. Je vais vous le dire de suite.
Guillaume, Pinault et moi, on a failli habiter ensemble en 2015. Eh oui, ça ne s'est pas fait, mais on a failli habiter ensemble quand même. Et on parle un peu de son livre.
Elle ne reviendra pas, Camille, dans le podcast. On parle de tellement de choses. Il y a Mathilde d'en arrière qui l'a écoutée et qui a dit qu'elle a été captivée.
(0:38 - 1:21)
On devait être accompagnés de quelqu'un d'autre aujourd'hui qui a dû canceler la dernière minute à cause d'un imprévu. Et finalement, on a réussi à combler bien plus que l'heure prévue. Ensemble, on avait plein d'affaires à se dire, plein de points communs.
On parle d'hypersensibilité. Évidemment, on parle de ses relations. On parle de comment le petit Guillaume Pinault de 16 ans a évolué jusqu'à aujourd'hui.
Sa définition de l'amour qui est vraiment cool. Tout ce qu'il dit est intéressant. Un homme, un bon gars, un bon gars intéressé qui a beaucoup d'affaires à dire, beaucoup de bonnes choses à dire, surtout des choses intéressantes.
Donc voilà, je vous souhaite un bon podcast. Merci de continuer de liker, de partager, de commenter. Je lis tout ce que vous écrivez et j'adore vous lire.
(1:21 - 1:50)
J'adore quand vous partagez aussi vos histoires, quand vous m'écrivez en DM aussi pour me raconter vos pires dates. J'adore ça. Là, je comprends que ça fait un petit bout qu'on n'a pas le temps de parler de pires dates, mais là, on va revenir avec des pires dates.
Ça va s'en venir, ne vous inquiétez pas. Donc voilà, bon podcast. ♪♪♪ Guillaume Pinault.
(1:50 - 2:00)
Allô! Bienvenue à Détestable. Bien là, merci de l'invitation. Je suis contente que tu sois là.
Tu devais être accompagné aujourd'hui. Malheureusement, on a eu une petite cancellation dernière minute. Il va revenir.
(2:00 - 2:10)
Bien, il va revenir avec le plus grand des plaisirs. Et je suis contente de le recevoir parce que, bien là, ça fait 10 ans qu'on se connaît. Oui, on s'est croisés au Zoufest, oui.
(2:10 - 2:25)
Et qu'on se connaît. C'est ça, je me demande comment qu'on s'est rencontrés. C'était-tu au Zoufest? Le Zoufest.
Le Zoufest, dans le temps, il y avait le petit bar à côté, à la fin, le Charlot. Oui, c'était Charlot. Puis, je pense que ça donnait lieu à la rencontre de plein de monde.
(2:25 - 2:30)
Puis, il me semble que c'est là qu'on s'est croisés. Je me demande si c'était à l'époque où moi, j'avais un show au Zoufest. Ça se peut.
(2:31 - 2:37)
Ou c'était peut-être Marilène qui nous a présentés. Non, je ne pense pas. Je ne sais même pas si Marilène était née dans ce temps-là.
(2:37 - 2:42)
Mais oui. Non, mais dans le sens humoristiquement, je ne pense pas que je la croisais au Zoufest. Ah non, c'est vrai, c'est vrai, c'est vrai.
(2:42 - 2:53)
C'était, tu sais, mettons, mon premier Zoufest, c'était 2013-2014. Puis, celui-là, on a dû se croiser au Zoufest de 2015-2014, oui. 2014-2015.
(2:53 - 3:02)
Parce que moi, c'était en 2014, je pense, mon show au Zoufest. Puis, après ça, j'ai continué. Mais il y a un Zoufest, là, qu'on cherchait ton amie, là.
(3:02 - 3:10)
Ton amie, elle s'était perdue ou tu avais une amie qui était perdue. Puis, on l'a cherchée pendant une soirée au Zoufest. Ah oui, elle a été retrouvée dans les toilettes chimiques.
(3:10 - 3:15)
Oui, exactement. J'ai essayé d'éviter ça, mais on est allés là. Oui, mais c'était genre, je ne sais pas ce qui s'est passé.
(3:15 - 3:18)
Elle s'est endormie dans les toilettes chimiques. Ça se peut, oui. À la fin de même, il avait retrouvé la... Faut que tu sois fatigué.
(3:19 - 3:22)
Oui, ou bien démêché, là. Oui, exactement. Ah, crème, t'es bon.
(3:22 - 3:27)
Mais rappelle-le de ça. Bien oui, on avait comme levé une petite battue, là. Oui, t'es vraiment bon.
(3:27 - 3:36)
Oui, puis c'est pendant ces temps-là qu'on se voyait un peu plus souvent. Puis, moi, j'ai lu ton... Bien, en fait, j'ai lu, je ne vais pas te mentir, je n'ai pas fini. Il me reste 100 pages.
(3:36 - 3:37)
Il y a un bout. Un trois-quarts, mettons. Parfait.
(3:38 - 3:43)
Il y a quoi? Il y a 400 pages? 394, je pense. Bon. Fait que j'en ai lu... Ah, bien, il m'en reste 714.
(3:44 - 3:54)
OK. Puis, il y a une histoire là-dedans que... Parce que quand j'ai compris que le livre était en ordre chronologique, je me suis... Je ne pouvais pas arrêter avant 2015. Tu t'es rendu à 2015.
(3:54 - 4:07)
Exactement. Et un peu plus après. Puis, en 2015, je me suis rendu compte qu'on a vécu une histoire, pas ensemble, toi et moi, mais tu fais une histoire avec la Aurélie de ton livre, et moi, j'avais les confidences de cette Aurélie-là.
(4:07 - 4:11)
Bien oui, toi. À ce moment-là. Puis, de lire ça, ça m'a reflongée en 2015.
(4:12 - 4:22)
Oui, puis j'ai compris plein d'affaires que je ne comprenais pas à l'époque. Puis, je me suis rendu compte que je ne posais peut-être pas les bonnes questions non plus à Aurélie. Parce que je n'avais pas... Il y a plein d'informations qui me manquaient, en fait.
(4:22 - 4:38)
J'essayais de la conseiller du mieux que je peux, puis de l'écouter, mais il y a des moments que j'étais comme... Mais pourquoi tu ne fonces pas? Pourquoi lui, il hésite? C'est quoi l'affaire? C'est quoi l'amour impossible? Qu'est-ce qui ne marche pas? Puis, je ne comprenais rien de votre histoire. Et là, j'ai tout compris. Puis, il y a même eu une petite phase... Je vais arrêter de parler après ça, Guillaume.
(4:39 - 4:48)
Non, non, c'est bien correct. Il y a eu une petite phase où est-ce que... Là, j'ai compris que tu étais en train de faire une relation, mais où est-ce que... Tu ne savais plus trop où habiter pendant un bout, là. Puis, là, on ne se connaissait pas tant, mais moi aussi, je voulais déménager.
(4:48 - 4:56)
Puis, on s'est dit... Bien là, on est deux, on cherche un appartement. Qu'est-ce qu'on fait? On déménage-tu ensemble? Oui. Et moi, des fois, quand on parle de toi, je m'en vante un peu.
(4:56 - 4:59)
J'ai failli habiter avec Guillaume. Oui, oui. Puis, je trouve ça quand même drôle.
(4:59 - 5:09)
Puis, ça a pris quoi? Une semaine qu'on s'envoyait les appartements? Deux, trois appartements? Oui, c'est vrai qu'on avait... On checkait ça, puis on voulait rester à Montréal, mais on voulait telle grandeur. Oui, oui. Oui, c'est ça.
(5:10 - 5:17)
Moi, j'étais en phase de séparation. C'était sûr qu'on ne gardait pas l'appart qu'on avait. Il était trop dispendieux où j'étais.
(5:19 - 5:29)
Puis, mon ex, elle était allée chercher un autre appart. Puis là, moi, je restais dans le sous-sol chez mon coach de Waterpolo, qui d'ailleurs, je l'explique dans le livre. Mais là, j'étais comme, il faut que je trouve quelque chose au plus sacrant.
(5:29 - 5:34)
Puis, je ne me rappelle plus dans une soirée où on s'est parlé de ça. Puis, j'ai fait, moi aussi, je cherchais quelque chose. Puis, j'ai fait, let's go, là.
(5:34 - 5:46)
Je suis le premier qui trouve un appart. Puis, finalement, ça a fait que j'ai trouvé un 3,5 dans Rosemont. Parce que Virginie Fortin m'avait écrit que son amie devait partir au plus sacrant, puis elle cherchait quelqu'un pour se louer.
(5:46 - 5:55)
Puis là, j'ai fait, hey, j'ai trouvé quelque chose. Puis, je suis parti. En même temps, quand on va répondre, ça aurait pu être vraiment, ça aurait pu être très drôle, mais ça aurait pu aussi être bizarre.
(5:55 - 6:15)
– Moi, je n'ai jamais eu de colloque-fille. – Ah ouais? – De ma vie, j'ai toujours, tu sais, je suis parti de Saint-Hyacinthe, je suis allé en appart avec mon ami Charles. On a été deux ans ensemble après ça, d'hommes qui vivaient, on voulait partir à quatre gars, puis on ne trouvait pas d'appart, ou on ne trouvait pas d'appart dans nos moyens, en fait.
(6:16 - 6:26)
Fait qu'on avait pris deux apparts, un face à l'autre. Un moment donné, Adam, quand il a terminé ses études, il retournait vivre à Saint-Hyacinthe. Fait qu'Adam se ramassait tout seul.
(6:26 - 6:37)
Fait qu'on était partis à trois, puis on s'était trouvé un autre appart. Fait que j'avais juste eu des colloques gars, puis après ça, je suis parti vivre tout seul à Repentigny, une année. Après ça, j'ai eu une blonde, puis j'ai vécu avec elle.
(6:37 - 6:46)
Fait que c'est pour ça qu'après, bien, ce n'est pas vrai, j'avais eu une colloque blonde, mais c'était ma blonde, pas une colloque-fille. Je ne l'appelais pas ma colloque, je l'appelais vraiment ma conjointe. – Quand c'est rendu colloque, c'est plus conjoint.
(6:46 - 6:52)
– Exactement. Quand une relation est seulement des biens immobiliers, c'est la fin. Je l'annonce, je n'ai pas de caméra.
(6:53 - 7:16)
C'est la fin, pour vrai. – Non, mais des fois, j'avais l'impression, en fait, j'ai eu, je ne sais pas pourquoi je parle vite de moi-même, j'ai eu une, tu sais, dans les relations, ça fait cinq ans que je suis avec ma blonde, puis à un moment donné, tu as des remises en question. Tu es comme, tu sais, après trois ans, tu as vécu la passion, puis tu es juste comme, là, qu'est-ce qui nous reste? J'observais, puis je l'avais entendu dans un podcast, quelqu'un qui disait, ce n'est plus ma blonde, c'est ma colloque.
(7:16 - 7:26)
Fait que là, j'observais tout ce qu'elle faisait pour me… Puis là, je me disais, c'est ça, c'est les gestes d'une colloque, ça. Il y a juste une colloque qui ferait ça. Hé, en collocation, ça serait exactement pareil.
(7:26 - 7:34)
– C'est-tu vrai? – Ah oui, c'est vrai. – Ah, je ne suis pas d'accord, moi, de ta blonde, après un long terme où tu as ton conjoint-conjoint qui devient ton colloque. – Bien, je ne suis pas d'accord moi non plus, mais c'est ça qui me faisait paniquer.
(7:34 - 7:39)
Je me disais, bien, ça, c'est des gestes de colloque. Genre avec ma colloque, je ferais la même affaire. Non, non, non.
(7:39 - 7:48)
Puis là, j'étais comme, c'est-tu parce qu'il n'y a plus d'amour, tu sais? Puis ça m'a pris une couple de semaines pour décrocher de cette idée-là. Puis le matin, je me suis rendu compte que je ne coucherais pas avec mes colloques. – Bien, c'est ça.
(7:49 - 8:10)
C'est que si, mettons, elle devient vraiment ta colloque, je t'annonce, c'est peut-être un peu fini, là. – Oui, là, la passion est revenue, là. – Je l'avais parlé de ça, ça fait super longtemps, dans mon podcast, dans le temps, j'avais reçu Sarah D'Houssefour qui disait, c'est important, puis elle le disait aux jeunes filles, elle disait, soyez indépendantes financièrement, parce que quand vous voulez vous séparer, il ne faut pas que vous restiez pour… – 100 %. – Mais ce n'est pas juste les jeunes filles, là.
(8:10 - 8:25)
Je le dirais aux jeunes hommes, puis aux hommes, puis à tout le monde, là. À un moment donné dans ma vie, ça m'est déjà arrivé dans des relations de faire comme, ah, là, en ce moment, ça va être trop compliqué, là. Tu sais, comme là, on a un appart ensemble, nos meubles sont séparés à deux, tu sais, on a un animal ensemble.
(8:26 - 8:36)
Non, un moment donné, si tu es rendu à la fin, c'est la fin. Puis ce bout-là, là, pour vrai, je pense que c'est le bout le moins tough, en fait, déménager. Ce que tu penses qui va vraiment être compliqué, le pas à tes bourdes, c'est pas ça qui est tough, là.
(8:37 - 9:47)
C'est l'après, là, tu sais, où… Ouais, moi, à toutes les fois que c'est arrivé pour déménager, j'ai l'impression que ça s'est passé en un coup de vent, puis on dirait que quand tu arrives pour déménager aussi, t'as comme les amis qui… soit qui ont un peu disparu par ta faute parce que t'es un négligé en étant dans une relation, ou peu importe, le monde qui revient dans ce moment-là, ou qui sont là. Ça, chérie, les avis, là, tu sais, moi, je me rappelle que, tu sais, le bout du livre que tu parles, l'épisode, quand je me séparais à ce moment-là, 15 personnes sont pointées à mon déménagement parce que j'avais écrit au monde, là, puis ça devait être une lettre, là, tu sais, il devait y avoir du monde là-bas, puis tu sais, mais j'avais aucune borde de fait. C'était « Je déménage ce week-end parce que j'ai pas le choix de sortir de là.
» Puis 15 personnes sont venues, des amis du milieu de l'humour, des amis que j'aime bien appeler les civils, qui sont pas dans le milieu de l'humour ou dans l'UDA. Puis à ce jour, je me rappelle encore, les filles qui font des boîtes, « Ça, c'est à toi, ça, c'est pas à toi. Ça, on le prend pareil parce que c'est beau.
» Tu sais, Kat Levesque, elle était là, là, puis elle me le disait. Elle disait « J'ai mis les meilleures ustensiles. » Tu sais, elle est comme… – Est-ce qu'elle est cute? Oh, elle est tellement cute! – Ça, j'ai les souvenirs de ça, là, de déménager.
(9:47 - 10:00)
– Mais juste de dire à la personne, même si tu sens qu'il y a plus de sentiments, parce que moi, je ne l'ai pas vécu encore. Puis je touche du rang du bois, je n'ai jamais vécu de séparation. – Let's go! – Je touche du bois, mais j'ai été en couple à 31 ans, la première fois de ma vie, tu sais.
(10:00 - 10:29)
– Ouais. – Fait que je me demande, est-ce que le fait de dire, tu sais, en ayant comme tu disais tantôt des meubles, un chien, tu sais, on a un chat puis un chien ensemble, puis on a tous nos meubles ensemble, tous séparés, tu sais, est-ce que… Puis ça fait 5 ans que tu te confies à cette personne-là, que tu es vulnérable avec cette personne-là, vice-versa. Comme, il me semble que c'est ça le plus gros moment, tu sais, de faire comme là, il n'y a plus d'amour, mais je ne me vois pas recommencer avec quelqu'un d'autre, tu sais, c'est 5 ans de ma vie où est-ce que j'ai tout donné, ce que j'étais.
(10:29 - 10:40)
Mais en même temps, moi, c'est que j'ai vraiment une peur folle d'être vulnérable devant les gens, tu sais. – Ouais. – Fait que c'est peut-être juste ça qui me fait vraiment peur, mais moi, c'est ça qui me fait le plus peur, de dire qu'il faut que je recommence, comme changer de psy, tu sais.
(10:40 - 10:53)
– Ah ouais, changer de psy, c'est l'horreur. – Bien, c'est ça, tu te dis, j'ai tout dit, puis là, il faut que je recommence, je ne ferais pas ça, tu sais. Fait qu'il y en a, j'imagine, il y en a plein qui sont dans des relations encore à ce jour parce qu'ils ont peur de recommencer, tu sais.
(10:53 - 11:14)
– Bien oui, puis l'espèce de, tu sais, moi, ma plus grande peur avant tout ça, c'était d'être seul, tu sais. Moi, être seul, ça a été quelque chose de difficile à apprendre, puis même, je dirais que, bien, je ne suis pas capable, je n'aime pas ça être seul, tu sais. Que ça soit en tournée, que ça soit dans ma vie, que ça soit en… peu importe, je veux tout le temps être accompagné, je veux toujours avoir du monde, tu sais.
(11:15 - 11:43)
– Tu es anxieux? – Oui, oui, je suis anxieux, je suis extrêmement anxieux. Je fais de l'anxiété, là, je pense que maintenant, je la gère mieux, puis je réussis à, tu sais, j'essaie de dire « coper », comment je dis, comme… – « Coper » ? – La privoise. – Mais pour vrai, parce que, c'est ça, même quand je suis au chalet, tu sais, des fois, je pars tout seul au chalet, là, c'est une retraite d'écriture, en face de chez nous, il y a Yann, qui est mon ancien writer, puis je vais toujours écrire à Yann.
(11:43 - 12:22)
« T'es-tu au chalet en fin de semaine? » « Ouais. » « Hey, veux-tu passer faire un feu? » « Veux-tu venir se souper? » « Veux-tu… » Fait que souvent, le monde, ils sont comme… Puis, quand ça a été… Bien, ça, c'était cool, j'ai vu Yann, tu sais, je ne suis pas capable d'être tout seul, je n'aime pas ça, puis maintenant, ce que je fais, je n'attends plus non plus d'avoir quelqu'un… Tu sais, mettons, juste l'exemple Paul McCartney, ça revient à Montréal, je me suis acheté des billets. – Ah ouais? – Je savais que personne ne ferait… « Je vais payer ce prix, je m'en fous, je vais acheter les billets pour deux personnes, puis rendu le 17 novembre, je vais appeler quelqu'un, je vais faire « Tu viens-tu avec moi? » – « Je te l'offre.
» – Ouais, ouais. – « Moi aussi, je suis de même. » « Moi aussi, je suis de même, je vais faire… » Je ne voulais pas passer au Mexique tout seul, j'avais deux ans, mais je voulais y aller, c'était pour une campagne, en tout cas, peu importe, puis là, on m'invitait, moi.
(12:22 - 12:33)
– OK. – Puis là, j'étais comme « Ah, je ne veux pas, je ne les connais pas, je ne veux pas aller tout seul avec eux autres, mais je veux vraiment y aller, tu sais. » Ma blonde m'a dit « Je ne peux pas, je manque le travail, tout ça.
» Puis là, on vient de partir en voyage, c'est cher. – Ouais. – Puis là, j'ai juste acheté un billet.
(12:33 - 12:36)
– Ouais. – Puis j'ai dit « Maintenant, je te l'ai payé le billet. Viens.
(12:36 - 12:47)
Je m'en fous de perdre 1000 piastres, je ne veux pas y aller tout seul. » – Ouais, ouais, je comprends. – Je préfère avoir des beaux moments avec ma blonde, avoir du fun, puis ça me rassure aussi d'être avec quelqu'un, qu'aller dans un endroit où je suis complètement déstabilisée, tu sais.
(12:47 - 12:51)
– Je voyageais seul. Chapeau aux gens qui font ça. Je ne sais pas comment ils font.
(12:51 - 13:05)
– Ils sont forts. – Je m'étais imposé ça en 2019, quand c'était OD Afrique du Sud. Ils m'ont envoyé faire une chronique là-bas, puis ils me payaient un billet d'avion, puis j'étais hébergé, logé pendant quatre jours.
(13:05 - 13:14)
Puis j'ai fait « Hey, sais-tu quoi? Je vais me prendre une semaine de plus à mes frais. » – Ah! – Je me disais « Je veux le faire une fois dans ma vie. » Puis là, tu sais, 2019, j'ai 41, fait qu'ils t'enlèvent 6. J'avais 35 ans.
(13:14 - 13:31)
Je suis comme « À 35 ans, je vais être capable de voyager seul. » Non, j'ai passé sept jours avec les exclus d'OD. – Ha! – J'ai écrit à la prod, j'ai dit « Y'est où l'espèce d'hôtel où vous prenez les exclus? » Puis là, j'allais faire des activités avec les exclus.
(13:31 - 13:41)
Fait que j'ai passé sept jours avec Kevin, Camille, puis Louis. – Imposé. – D'ailleurs, eux autres, ils étaient contents que je sois là, parce que c'était comme une relation tumultueuse, là.
(13:41 - 13:47)
– Oui, oui. – Tout le monde voulait sortir avec Camille dans cette histoire-là. Fait que, oui, j'ai passé une semaine avec eux autres.
(13:47 - 13:52)
Aller voir des safaris, puis des musées. – Oui, j'en fais pareil, je pense. C'est ça, on dirait que les choses sont plus belles en groupe.
(13:52 - 13:59)
– Oui. – En gang, avec quelqu'un. On dirait qu'il peut partager ce que tu... Tu gardes tes souvenirs, mais on dirait que tu veux le dire à quelqu'un, tu veux le dire à quelqu'un, tu veux rire avec quelqu'un.
(13:59 - 14:22)
– Non, mais même, puis j'en ai... Tu sais, comme mon show, qui s'appelle « Vulnérable », puis tantôt, tu l'as dit une couple de fois, puis ça m'a fait réaliser que, au début, début, c'était vraiment juste ça sur la solitude, le show, quand j'ai commencé à l'écrire. Puis moi, je pense que ça part du fait que, sans le vouloir, je jugeais les gens seuls. Tu sais, moi, admettons que je rentre dans un bar avec un groupe d'amis, puis il y a un gars assis tout seul au bar.
(14:22 - 14:41)
Moi, je le vois pas comme quelqu'un qui savoure une bière, puis qui est bien avec lui-même. Je suis comme, esti, il y a quelqu'un qui l'a laissé, ou il est démoli, ou Christ, il crousse la cerveuse. C'est pas... Puis maintenant, là, j'ai maturé avec le temps, puis je suis capable de voir... Fait que tu sais, des fois, je suis en voyage, puis je le vois qu'il y a des gens seuls, puis je suis comme, esti qu'ils sont là.
(14:41 - 14:53)
Je sais pas comment il fait, mais c'est malade. Lui, il est assis, il regarde la mer, il boit un verre, puis peut-être qu'il est triste, puis qu'il vit exactement ce que je jugeais avant, mais qu'il est capable de le faire quand même. Moi, ça m'angoisse.
(14:53 - 15:04)
Mais quelqu'un qui prend le choix, qui fait le choix de dire, moi, je passerai pas à côté de rien, parce que je suis seule. Oui. Je trouve ça tellement... J'ai un ami, Carl, là, il voyage... Tu connais Carl Hardy? Oui, oui, oui, le beau Carl, oui.
(15:04 - 15:14)
Mais lui, qui voyage tout seul, parce que lui, quand il est en voyage, personne peut aller avec lui ou whatever, tu sais, fait qu'il est comme, je m'empêcherai pas d'aller au Danemark. Moi, y aller. Il part deux semaines au Danemark, deux semaines à Paris.
(15:15 - 15:27)
Là, il s'est loué à un appartement, il vient de revenir il y a pas longtemps, à Paris, pendant trois semaines. Il a rencontré plein de monde là-bas, tu sais, puis ça, je pourrais pas faire ça, je pense. Il est capable d'aller jaser avec du monde qu'il connaît pas aussi, moi, c'est ça.
(15:27 - 15:49)
Il a daté aussi là-bas, là. Il a daté quelques hommes là-bas, puis je suis comme, bien voyons donc, jamais, genre, j'aurais été game. Tu sais, peut-être d'été, oui, parce que dans le sens que j'aurais pas été tout seul, au moins, j'aurais rencontré du monde, mais de passer une journée, deux journées tout seul, ça va, même m'emmener trois semaines à découvrir Paris seul, on dirait que j'aurais toujours voulu facetime-er quelqu'un, puis regarde ça, j'ai vu ça, puis j'aime ça.
(15:49 - 15:53)
– Je l'admire encore plus, Karl. – Oui, c'est ça. – D'abord déjà que je l'aimais beaucoup, là, je l'admire.
(15:53 - 15:55)
– C'est ça. – Pour vrai, je sais pas. – Oui.
(15:55 - 16:21)
– Ah non, je voyage tout seul. – Mettons, est-ce que t'as besoin d'être avec la personne tout le temps ou t'es très indépendant? – Non, en fait, depuis que je suis tout petit, que je suis comme ça, c'est ma mère, parce que j'ai déjà demandé, comme, j'ai-tu ce problème de solitude-là depuis toujours? Ma mère, elle était comme, non, mettons, t'es à la maison, tu fais jouer seul dans ta chambre, mais tu disais tout le temps, comme, m'as, puis là, elle était comme, oui, puis elle disait comme, OK. – Ah! – Fait que si je sais qu'il y a une présence… – Une présence, c'est ça.
(16:21 - 16:50)
– Fait que non, tu sais, puis l'affaire aussi de… avec une blonde, tu sais, mettons, ou avec ta conjointe, peu importe, tu le sais que cette personne-là est là. Fait que, tu sais, ça me dérange pas d'aller faire des affaires seul en sachant que quand je reviens à la maison, il y a quelqu'un, tu comprends? Parce que ça me ferait quand, tu sais, quand je me séparais le dernier coup, plein d'amis, t'es comme, profites-en, mon gars, on est tellement bien tout seul chez nous. Toi, tu dis ça parce que t'es bien quand ta blonde part une semaine au Costa Rica, puis là, que t'en profites dans… Mais tu le sais que quelqu'un revient en bout de ligne.
(16:50 - 17:18)
Quand t'es seul, seul, là, puis qu'il n'y a rien, là… Tu sais, moi, quand c'est arrivé, ma dernière rupture, j'ai rencontré quelqu'un quand même relativement rapidement, puis ça a foiré, puis ça m'a… C'était comme si ça avait comme ouvert plein de portes de ruptures que j'avais pas réglées, puis j'avais fait, « Eh, calva, là, là, là, je suis triste, puis là, je suis seul pour vrai. » Puis de réaliser ça, puis le monde était comme ça, « Ah, t'es bien, ah non. » Bien, pas à ce moment-là.
(17:18 - 17:28)
À ce moment-là, je pouvais pas savourer la solitude comme il se doit, mais… Ouais, non. Fait que je suis pas fusionnel, là, tu sais. J'aime ça avoir mon… T'es indépendant.
(17:28 - 18:16)
Ouais, bien, il y a quand même une portion fusionnelle qui s'installe, là, tu sais, en couple, mais j'aime ça aussi se faire comme… aller voir mes amis, puis tout ça, puis… Je pense que maintenant, j'ai amélioré ça, parce qu'avant, je pense que je prenais peut-être plus pour acquis l'amour, puis j'étais comme, « Là, je vais avoir une chambre de gars, puis… » Tu sais, j'étais comme, les gars, « Ah, bien, je vais juste écrire à ma blonde, tu sais, comme… » Qu'est-ce qu'il faut faire, tu sais, pour venir t'y écrire, tu sais, elle sait que t'es avec… Mais juste ça, juste faire, « Ah, ouais, c'est peut-être rassurant de savoir m'en rentrer à 3 heures et non pas à minuit, parce que finalement, on va veiller plus tard. » Puis ça, c'est des choses que j'ai apprises avec le temps, de justement, « Prends pas ça pour acquis, puis l'autre personne peut s'inquiéter, puis… » Maintenant, je suis rendu peut-être en vieillissant aussi, je deviens, je pense, plus comme ma mère, bien inquiet aussi, fait que des fois, j'aime ça être rassuré, moi, de mon côté, faire, « Ah, tu vas rentrer plus tard, parfait, je le sais. » Que te coucher, puis de ne pas savoir, tu sais, j'en ai eu des relations aussi, là.
(18:16 - 18:24)
Tu te couches le soir, puis là, finalement, « Hop, il est minuit, hop, il est 3 heures, hop, il est 4 heures du matin. » C'est le cœur, t'en débats un peu, là. – Ah, ouais? Ah, moi, j'ai pas vécu ça encore.
(18:24 - 18:35)
– Bien, je te souhaite de jamais le vivre, en fait. – Je suis un bébé des relations, c'est ça qui se passe. – Bien, si tu dis… Bien, non, je pense pas que c'est… Je pense plus à acquérir une maturité, peut-être, puis t'auras jamais à vivre ça, là.
(18:35 - 18:40)
Tu sais, moi, j'ai vécu ça, mettons, à 24-25 ans. – Ouais. Peut-être.
(18:40 - 18:45)
– Fait que peut-être, peut-être que j'aurais pas vécu ça. – J'allais dire peut-être que c'était avec une fille, mais toi aussi, c'était avec des filles, là. – Ouais.
(18:45 - 18:54)
– Mais c'est juste que… Je sais pas, peut-être parce que j'ai… Mais elle a 30 ans, on a 6 ans de différence, tu sais. – Ouais. – Puis elle, elle me texte tout le temps avec ses amis.
(18:54 - 18:58)
Elle va me texter, « Regarde, j'ai vu ça, j'ai vu ça. » Non, non, non, tu sais, c'est comme tout le temps à saint. – Ouais.
(18:58 - 19:03)
– Il y a rien de… Mais les gars que j'ai datés, par contre, au passé, c'était crissement pas de m'en faire. – Non. – Vraiment pas, non, non.
(19:03 - 19:09)
– On est moins bons pour « keep track » aussi, je pense. Je sais pas, je veux pas généraliser, mais… – Mais moi aussi, je suis moins bonne. Mais moi aussi, je suis moins bonne.
(19:09 - 19:41)
Je suis une fille, je suis moins bonne, vraiment, là. Quand je fais de quoi, j'oublie tout, le reste. Comme il y a pas… Je vais pas dire « Ah, c'est vrai, ma blonde, j'ai pas dit, je rentrais pas souper, j'ai oublié ça.
» C'est elle qui va me texter « Tu viens-tu souper ? » Même en jasant avec les blondes de mes chums, tout ça, vous faire comme… Tu sais, quand vous voyez, vous vous ennuyez pas, là. Non, mais ça me fait rire. Mettons, je prends par exemple… Je l'appelle « gros Luc », mais c'est Luc Bravard-Jourdain, qui est mon ami, qui est maintenant coach des Alouettes.
(19:41 - 19:52)
Luc, c'est mon ami depuis la primaire. On se voit une fois par année, où est-ce que tous les boys, moi, Luc, Jeff, Nicolas, on va au chalet. Mais quand on revient chacun de notre bar après… – Là, tous les personnages de ton livre, on dirait.
(19:52 - 20:03)
– Oui, c'est vrai, mais ils existent pour vrai, ces gars-là. Puis quand… D'ailleurs, j'ai pas changé leur nom, eux, ça fait que vous pouvez les retrouver. Mais ces gars-là, quand on se voit au chalet pendant la fin de semaine, tu sais, on parle de tout et de rien.
(20:03 - 20:17)
Mais quand on revient chez nous après, tu sais, Luc, souvent, c'est la blonde en fer. « De quoi vous avez parlé ? » Puis Luc fait « Je sais pas. » Puis elle dit « Mais semble, telle affaire, mais Guillaume, comment ça va, telle affaire ? » Puis il fait « Ah, je sais pas, c'est juste… » Mais c'est vrai qu'on n'est pas là.
(20:17 - 20:24)
On prend pas des grosses nouvelles. On fait juste se voir, puis on est content de se voir. Mais somme toute, c'est vrai qu'on n'a pas été comme vraiment creusé profond.
(20:24 - 20:46)
« Hé, ça va-tu, ta santé ? » Mais des fois, je trouve ça vraiment beau de faire « Hé, ce week-end-là, on l'a juste pris pour être ensemble, pour être bien. » Mais puis, tu sais, c'est déjà arrivé dans d'autres années où, tu sais, il y en a un de la gang qui va moins bien, puis on est plus là les quatre autres à l'écouter, l'épauler, puis s'assurer qu'il va bien. Mais c'est vrai que des fois, les discussions sont pas profondes, puis c'est pas plus plate pour autant, je trouve.
(20:46 - 20:52)
– Mais si vous êtes sûr que tout le monde va bien après ça… – Ouais, exact. – On peut jouer à NHL un peu. – 100%, mais oui.
(20:52 - 21:08)
Mais si vous sentez que vous avez l'espace d'être vous-même, puis de dire ce qui va pas, s'il y a rien qui va pas, bien pourquoi, il n'y a pas de temps à perdre à raconter n'importe quoi. Je comprends vraiment. Dans ton livre, j'ai vu que t'as une belle évolution quand même.
(21:08 - 21:32)
T'as compris des choses sur toi à travers les années et tout ça. Puis moi, je suis curieuse, pour les gens qui n'ont pas lu ton livre, mettons, c'est Guillaume, le Guillaume de… peut-être pas neuf ans, mais le Guillaume de, mettons, 16 ans versus le Guillaume d'aujourd'hui. Qu'est-ce qu'il a appris dans ces relations? Qu'est-ce qui a changé? – Le Guillaume de 16 ans, c'était ce qui est d'ailleurs un point très tournant du livre, je le dis parce qu'il est sorti il y a longtemps, puis si tu l'as pas lu, t'as un punch, c'est ça que je veux dire.
(21:33 - 21:52)
Mais à 16 ans, quand je me suis séparé de ma première blonde officielle, qui était Camille, elle s'est faite un chum super vite après. Puis là, j'en revenais pas, puis j'avais vraiment dit, « Elle peut pas me faire ça, elle m'appartenait. » Mon père, qui avait été comme, ouf.
(21:53 - 22:41)
Puis mon père qui a probablement dit 7 mots dans sa vie, fait que déjà là, c'était beaucoup qui s'installent. Puis Luc, que j'ai bien appelé « Gros Luc », était là aussi, puis c'était lui qui m'avait dit, « Tu aurais pas l'appeler, t'es comme échaudé. » Puis je l'avais appelé, puis je lui avais donné de la marde, puis j'avais raccroché au téléphone, puis il avait fait, « T'as-tu fait du bien ? » Puis j'ai fait, « Non.
» Puis là, c'est là que je disais à mon père, « Elle m'appartenait. » Puis là, mon père a fait, « Là, vous allez vous asseoir, les gars. » Puis il nous a juste expliqué, super simplement, comme, « Hey, un humain, ça appartient jamais à un autre humain.
» Fait que, puis de là, ça m'a comme fait réaliser, « Ah ouais, c'est ça, il faut... c'est dans tout, là. » Tu sais, comme, autant... Mais je pense que c'est la notion du consentement, pour moi, à 16 ans, qui est arrivée, de faire, « Elle m'appartient pas, ni en amour, ni en amitié, ni physiquement. Faudrait que j'y demande, soit... » Puis dans ce temps-là, il y avait pas de texto, là.
(22:41 - 22:53)
Fait que c'était comme, « Si je t'appelle, je peux-tu te parler? » Non, moi, dès l'aube d'un char de marde, j'allais accrocher au nez, là, tu sais. Fait que ça, j'ai appris ça avec le temps de, « Un humain, ça t'appartient pas. » Fait que, tu demandes le consentement pour, soit y parler, la texter, la toucher, peu importe, tu sais.
(22:54 - 23:09)
Fait que ça a vraiment changé ma... – En tout cas, c'est bon, quand même, que ton père avait cette lucidité-là, à cet âge-là. – Ouais, mais mon père a aussi, tu sais, je regarde mes parents... Tu sais, mon père a eu une blonde, aussi, dans sa vie, qui est ma mère. On dirait qu'ils se sont construits ensemble, puis ils ont essayé de donner, peut-être, les meilleures valeurs qu'ils pouvaient à leurs enfants, moi, pour mon frère.
(23:10 - 23:22)
Puis, tu sais, moi, je viens d'une famille où est-ce que... On dirait que c'était le début d'une toune de Vincent Vallière, là. – C'est vrai! – Mais... On travaille fort sur un homme, en tout cas. Non, mais... Je me suis fait rire tout seul, Chris.
(23:22 - 23:27)
– Non, je l'ai ri aussi, entre nous deux. – Vous comprenez ça, le bout que je ris moi-même de mes jokes? – Non, je riais en même temps que toi, et ça va. – Oui.
(23:28 - 23:41)
Mais... Voyons, c'est bon, qu'est-ce que je disais? – Kin, as-tu vécu dans une famille où ton père avait juste eu une blonde? – Oui, mon père avait une blonde. Mon frère, à l'époque, parce que mon frère avait juste eu une blonde, mon grand-père avait juste eu une blonde. Fait que moi, je pensais aussi que c'était ça, la ligne de vie.
(23:41 - 23:51)
Fait que, tu sais, quand ça avait fourré, là, avec Camille, j'étais comme, non, non, ça se peut pas, là. Moi, je suis pas... C'est ma traque, s'il vient pas fucker mon cheminement. Fait que ça aussi, ça a changé beaucoup la donne.
(23:51 - 24:05)
Puis là, après ça, tu sais, de tout comprendre ça, c'est de faire... J'ai fait, ah, j'avais été jaloux, tu sais, ou possessif, ou... Je vais pas faire ça. Puis la relation d'après, je m'étais fait tromper. Puis j'avais fait, oh, là, ça m'a comme fuckaillé.
(24:05 - 24:16)
Fait que j'avais essayé de trouver juste un milieu. Puis tu sais, tu navigues là-dedans dans ta vie, puis tu finis par t'améliorer. Mais je pense que maintenant, par rapport au gars de 16 ans, il y a personne qui m'appartient.
(24:16 - 24:24)
Je prends rien non plus pour acquis. Puis j'essaie le plus possible de... Ça, c'est très ma mère, vivre et laisser vivre. Mais c'est ça quand même, tu sais.
(24:24 - 24:43)
Si la personne est prête, si la personne, elle veut te reparler ou si elle veut te voir. Puis j'ai réalisé aussi avec le temps, je sais pas si c'est une façon soit de... Je veux pas dire punir les gens et tout, mais juste faire, hey, moi, je pue bien là-dedans, moi, ou ça, ça me convient pas. Moi, je vais me retirer de ça.
(24:44 - 24:53)
Genre, peut-être reconnaître sa valeur, je pense. À la longue, plus que punir quelqu'un. Moi, je vais me retirer de ça parce que je pense pas que tu mérites d'être avec moi.
(24:53 - 25:01)
Ça fait bizarre. On dirait que c'est un peu dit de façon au thème, mais dans le sens que je mérite pas ça puis j'ai pas le goût de me l'infliger. Fait que j'aime mieux sortir de la relation.
(25:02 - 25:12)
Puis tu sais, des fois, tu peux aussi faire... Je suis prête à... J'aime ça, je veux qu'on s'améliore ensemble. Je suis prête à travailler sur la relation. Mais c'est pas juste en amour.
(25:12 - 25:22)
Je pense que c'est dans tout. Je l'ai vécu autant en gérance que, mettons... Je suis chanceux en production, non? Je vais toucher du bois. J'espère être avec Groupe Faneuf toute ma vie.
(25:22 - 25:33)
Mais Groupe Faneuf, le producteur, Benjamin m'avait déjà dit dans la vie, fais-toi pas chier. Puis ça, je l'ai mis dans le livre aussi. Ma secrétaire médicale m'avait dit ça, mais je pense que ça s'applique à tout.
(25:33 - 25:42)
Fais-toi pas chier, que ce soit en amitié, au travail, en amour, peu importe. Fais-toi pas chier. S'il y a quelque chose qui va pas, que c'est fort que tu t'infliges ça.
(25:43 - 25:53)
Je comprends qu'il y a des fois des moments plus difficiles. Mais c'est vraiment, littéralement, tu vas à reculons à quelque part où... Inflige-toi pas ça. Ouais, mais avant toute chose, parce qu'il y a des gens qui vont me prendre sur pied de la lettre et qui vont faire comme moi.
(25:53 - 26:00)
Faut que je fasse un compromis, ça me fait chier. Faut pas... Non, c'est ça, mais non. Faut pas ça, mais la communication à la base, c'est la base de tout, je pense, aussi.
(26:00 - 26:12)
Tu sais, puis je pense que... Je t'ai trouvé bon quand même dans la communication. Un peu plus tard dans ton livre, mettons, plus vieux, je t'ai trouvé bon quand même de pouvoir communiquer des choses, de dire des choses. Puis je t'ai trouvé respectueux aussi.
(26:13 - 26:29)
En fait, je sais pas à quel point c'est de la fiction, ce que t'as dit, mais... Faut que je dise que c'est 25% de fiction, mais... Reste, mais je trouvais que t'avais une nastique bonne mémoire aussi. J'étais comme, tiens, barouette, je me rappelle pas de rien, moi, de mon enfance, puis de mon cégep, puis tout ça, là. Bien, je t'invite à essayer de le mettre sur papier.
(26:29 - 26:47)
Je te jure que quand t'écris... Tu sais, moi, déjà, en partant, oui, j'ai une mémoire, là, de... Tu sais, je suis très nostalgique, fait que j'en retiens plein d'affaires. J'avais des photos, j'ai écrit à des amis aussi pour faire « Hey, tell party » qui s'était passé chez Maryse, là. Puis là, le monde me disait « Hey, tell, tell, tell ». Fait que je suis allé rechercher des informations aussi comme ça.
(26:47 - 27:04)
Mais je te jure que quand tu l'écris, c'est comme si tu dépoussiérais un peu une traile ou tu pelletais, là, puis tu fais comme... « Ah, ça, c'est le chemin qui était là, puis je m'en rappelais plus. » Ça m'a... De l'écrire, ça m'a vraiment, vraiment aidé. Parce que je t'ai trouvé vraiment... Tu sais, l'image qu'on a de toi, quand même, c'est l'image du bon gars.
(27:05 - 27:13)
T'es bien fine. On travaille fort là-dessus, mais dans le sens que c'est pensé à bien des parents, ça. Je peux comprendre, mais en même temps, t'aurais pu aussi... Mal viré.
(27:14 - 27:19)
Oui, vraiment, là, tu sais. Fait que je pense que t'as aussi du mérite, là. Mais c'est l'image du bon gars qui m'a montré que moi, j'ai de toi.
(27:20 - 27:41)
Puis il n'y a pas un moment là-dedans, même dans tes pires coups, bien tes pires coups, t'as pas fait de coups, mais dans tes mauvais moments, là, je trouvais quand même que t'étais bon gars dans ta façon d'expliquer les choses, dans ta façon de regretter, dans ta façon de parler. Je trouvais vraiment que tout le long, t'étais... Fait qu'il y a un moyen de se faire laisser. Il y a un moyen de laisser.
(27:41 - 27:49)
Il y a un moyen d'aimer, puis de ne plus aimer en étant quand même une bonne personne. Puis t'en étais vraiment la preuve tout au long de ton livre. Fait que, mon Dieu, j'ai fait une belle phrase.
(27:49 - 27:54)
Mon Dieu, c'était beau, mais c'est gentil. J'ai l'impression, en plus, d'avoir des compliments. Fait que merci, c'est super gentil.
(27:55 - 28:05)
Puis tu sais, des fois, parce que t'as dit le bout de sa communication, puis moi, je trouve que c'est quelque chose dans lequel je suis pas très bon, la communication. Mais t'as compris. Mais c'est ça, il y a des affaires que j'ai comprises sur le tort.
(28:07 - 28:19)
Il y a quelque chose dans le livre, tu sais, puis j'étais un peu gêné de le mettre par après, mais il y avait quelque chose de pas réglé, puis j'ai décidé d'écrire à la personne. Puis moi, je pense que je suis meilleur à l'écrit. – Ah oui? – Oui.
(28:19 - 29:04)
– Pourquoi? – Parce que quand j'écris quelque chose, je vais le mettre dans note, dans mon téléphone, puis je vais y laisser 24 heures, puis le lendemain, je vais le relire. Puis si je suis encore d'accord avec ce que j'ai écrit, là, je vais l'envoyer. Fait que souvent, admettons, même quelque chose où tu t'ostines, ou tu sais, que ce soit en relation de travail, ou j'ai déjà fait ça, je suis peut-être un peu échaudé de la situation en ce moment, je vais écrire ce que je pense, puis le lendemain, je vais le relire, puis je fais « Hey, je suis encore d'accord, ça me fait encore autant de quoi, ce qui s'est passé.
» Là, je l'envoie, puis je me sens pas mal avec ça. Fait que quand c'est un truc d'excuses, bien encore plus, tu sais, je veux juste m'assurer de bien le faire. Fait que j'avais écrit à quelqu'un que je trouvais que j'avais pas bien fait les choses, puis j'ai écrit, genre, sept ans plus tard.
(29:05 - 29:32)
Faire « Hey », puis tu sais, c'était naïf aussi de ma part de faire comme « Hey, ça, ça s'est passé, la personne a dû oublier ça. » Puis tu sais, comme j'avais vu sur les médias sociaux que cette personne-là avait quelqu'un d'autre dans sa vie, elle était heureuse, je fais « J'ai pas besoin, tu sais, elle a passé à autre chose. » Puis ça, il y a eu quelqu'un qui a surgi, qui m'a dit « Hey, ouais, on a quelqu'un en commun, puis je pense que… » J'ai fait « Ah, sti, je peux… » J'avais pas ce feeling-là de me sentir comme de la merde pour rien non plus.
(29:32 - 29:40)
Fait que j'ai pris le temps d'écrire, puis d'attendre 24 heures, puis de l'envoyer. Puis je pense qu'elle a fait la même chose après une semaine. Je pense que j'ai reçu une réponse.
(29:40 - 29:52)
Je m'attendais, tu sais, après ça, tu peux, la personne… – C'était positif ? – Bien, c'était positif dans le sens… C'était correct. – C'était cordial ? – Oui, c'était cordial, en fait. Puis c'était super correct de le faire comme elle a fait.
(29:52 - 30:07)
Elle a attendu le temps d'absorber ce que j'y ai écrit. Elle m'a réécrit, puis elle a fait comme… C'était un peu comme la hache de guerre est enterrée, tu sais, où je prends… Je me rappelle très bien qu'il y avait une phrase qui disait « Hey, je ne me lève pas la nuit pour taillir, là, non plus. » Tu sais, comme… – Une chance.
(30:07 - 30:16)
– Tu sais, comme enlève-toi peut-être une bûche, mais oui, ce n'était pas correct, ce qui s'est passé. Après ça, j'ai trouvé que c'était comme… Ça avait bien conclu, la chose. Ça aurait pris sept ans.
(30:17 - 30:28)
Mais je pense qu'un meilleur coup de pas, c'est là que je me suis rendu compte. Hey, des fois, s'excuser, ça fait plus de bien qu'on pense, possiblement à l'autre personne, mais à soi-même aussi. Puis je l'ai vécu après ça à l'inverse.
(30:28 - 30:40)
Quelqu'un, moi, qui m'a écrit deux ans plus tard pour quelque chose qui s'est passé. Puis là, c'était le cœur à m'arrêter. Quand j'ai vu, moi, que ça allait être en texto, que ça allait rentrer, je me suis fait comme « Oh… » Puis là, j'ai laissé 24 heures passer.
(30:41 - 30:59)
J'ai écrit mon affaire, j'ai laissé une autre 24 heures. Puis là, j'ai renvoyé, puis j'ai fait comme… Hey, juste de recevoir ce message-là, ça vient déjà de changer beaucoup la perspective, parce que tu ne sais pas tout non plus ce que l'autre personne vit quand elle ne va pas bien ou en tout cas, peu importe. – Parce que des fois, on pense qu'il faut… – Je parle à demi-mot, là.
(30:59 - 31:05)
On dirait que je camoufle tout, là, mais dans le sens que, tu sais… – Mais depuis que t'es arrivé, tu fais des demi-phrases. – C'est vrai, là. Je parle à demi-phrase.
(31:05 - 31:16)
– Comme « Crème, guam, t'as pas fini une phrase. » – Des fois, je me coupe moi-même. Il faut qu'il ait mon cerveau comment qu'il… – Ah non, mais je comprends.
Ah, mon Dieu, je comprends. Ils peuvent te dire, des fois, je parle puis j'oublie ce que je dis pendant que je parle. Puis je suis déjà rendue à quelque part d'autre, là.
(31:16 - 31:18)
– Je comprends. – Ça va arriver. Ça se peut que ça arrive, là.
(31:19 - 31:22)
D'ailleurs, là, c'est en train d'arriver. C'est ce que je voulais dire. Ah, fuck, je sais pas.
(31:22 - 31:40)
– Je me disais que je m'étais coupé, bref, puis… – Avant ça, avant ça. Ah oui, je voulais dire que, des fois, il y a des gens qui, pour se soulager aussi, vont écrire à… à d'autres personnes, mettons, à qui s'excusent, mais la personne n'est peut-être pas… elle n'est plus là, tu sais. – Oui, oui, oui.
(31:40 - 32:05)
– Des fois, on va écrire pour nous. Tu sais, égoïste, des fois. Puis l'autre personne est juste comme, là, « Tu viens embrasser des affaires que j'ai pas besoin.
» – Oui. – Tu sais, je ne sais pas s'il faudrait s'assurer aussi que la personne est réceptive avant… – Ah oui. – Tu sais, comment, parce que tu as été chanceux, la personne a… tu as entendu, comme, que la personne avait peut-être besoin d'avoir une closure, tu sais, mais en même temps, si tu ne l'avais pas entendu puis que tu avais pris l'initiative de le faire, peut-être que ça aurait pu aussi brasser des affaires négatives chez la personne.
(32:05 - 32:36)
Fait que, tu sais, j'ai l'impression que… – Ah oui, je n'avais jamais pensé à ça. C'est vrai que c'est… – Des fois, il faut juste, avant de décrire ce que j'ai à t'écrire, savoir si tu es réceptive ou réceptif à… Tu sais, je comprends que maintenant, on marche beaucoup sur des œufs, mais… – Non, mais c'est vraiment une… – C'est vrai. – Non, non, mais je n'essaie pas de me couper moi-même, j'essaie de bien formuler, dans le sens que oui, c'est vrai, ça aurait pu être, hey, je t'envoie ça, d'un autre côté, mêlé dans l'objet du… Parce que moi, c'était par courriel, là, c'était très, très, genre… – Formel.
(32:36 - 32:59)
– Formel, exactement. Puis, tu sais, en voyant l'objet, je pense, tu fais comme, je l'ouvre-tu ou je ne l'ouvre pas, tu choisis. Mais je le savais qu'en l'envoyant, puis je n'avais parlé avec ma psy à ce moment-là, elle était comme, toi, tu as le choix d'y écrire ce que tu veux, puis elle, elle a le choix de lire ou non, puis elle a aussi le choix de te répondre ou non.
(32:59 - 33:20)
Tu sais, à partir de là, c'est un peu, tu l'envoies dans l'univers, puis ça se peut que ça ne revienne jamais, là. Fait que, tu sais, ça m'a surpris aussi quand c'est revenu, mais tu sais, pas que je ne m'y attendais pas, mais je ne voulais pas me créer d'attente avec ça, faire comme, bien là, voyons, moi, je me suis excusé, il faudrait qu'après ça… – Tu n'aurais pas voulu l'y mettre. – Non, non, mais non, mais non.
(33:20 - 37:05)
– Tu viens de parler de psy, est-ce que ces consultations-là sont partie de, justement, tes peines de cœur ou de d'autres, je ne veux pas savoir, tes problèmes? – Non, non, non, non, non, non, mais la première, non, moi, c'est fou, je ne sais même pas si j'ai déjà parlé de ça, mais moi, j'ai commencé à consulter, là, vraiment très petit, j'avais vraiment beaucoup d'angoisse académique, j'avais beaucoup de stress à l'école, puis ça a commencé aux primaires, puis les profs, ils ne comprenaient pas, puis c'est parti, c'est tellement niaiseux, mais je faisais un examen en cinquième année du primaire, puis je ne sais pas si quelqu'un avait entendu ou lu ça dans un journal quelque part, puis s'était dit que c'était une bonne idée, ils ont mis de la musique classique dans les speakers de l'école pendant qu'on faisait notre examen de fin d'année, puis moi, de la musique pendant que j'essayais de lire une question, puis en plus, moi, le classique, ça me trigger à désorganiser, puis ça me trigger émotivement, le classique, ça me rend triste, fouille-moi pourquoi, fait que là, je me suis mis à brailler pendant l'examen, puis je n'étais plus capable de faire, puis là, le prof, lui, voit ça, il est comme, il n'a pas étudié, il n'est pas prêt, puis j'ai essayé d'expliquer, comme non, c'est la musique, ça me rend fou, puis là, ils m'ont fait voir un psy, à partir de là, puis je l'ai vu en cinquième année, sixième année, tout ça, puis j'avais beau essayer d'expliquer, puis j'étais comme, oui, l'école m'angoisse, puis tout, mais ça partait d'une autre chose, mais c'est resté après ça, tu sais, j'ai quand même, j'ai vu une psy, ces deux années-là, du primaire, après ça, secondaire au complet, non, parce que c'était comme, un peu crise d'ado, les amis, puis au secondaire, on dirait que je n'étais pas conscient de, ah, les notes, c'est important ou non, puis quand je suis arrivé en secondaire 5, que là, j'ai fait, ah oui, je veux devenir policier, puis je n'ai pas les notes pour ça, là, je me suis mis à rangoisser avec l'école, puis là, au cégep, j'ai vu un peu une psy, puis à l'université, après ça, mais au cégep, c'est comme, ça ne partait pas des histoires de coeur, non, non, mais après ça, oui, quand, quand j'ai, quand à l'université, j'ai vu une psy, parce que c'était vraiment des, à McGill, là, tu sais, genre, à un moment donné, je suis quasiment venu fou, parce que, OK, là, il faut vraiment short ce soir-là, mais j'ai, j'ai, j'ai fait une entorse cervicale, ils m'ont donné de la médication, puis la médication, c'était des benzodiazépines, qui sont des relaxants musculaires, mais également des anti-anxiétés, fait que moi, pendant que je prenais ça, j'étais super zen, mais quand j'ai arrêté d'en prendre, répète-moi le nom! Benzodiazépines, je ne me rappelle plus, c'était quelle sorte, là, mais bref, fait que j'ai vraiment tilté, là, je suis tombé ultra anxieux, puis j'étais en plus, comme en sevrage de la médication, en même temps, là, j'étais allé chercher de l'aide moi-même, avec une amie étudiante, Samantha, qui m'a emmené au centre d'aide aux étudiants, puis là, j'ai vu, ils m'ont fait voir un psychiatre, puis un psychiatre qui m'a prescrit quasiment la même médication, puis là, j'ai fait, ouais, non, je ne prendrai pas de médicaments, puis là, j'étais allé m'inscrire au hockey COSM, puis là, j'ai commencé à faire du sport pour compenser mon anxiété, puis ça a toujours été depuis, mais quand j'ai retourné voir une psychologue, par moi-même, c'est justement, c'était à cause de l'histoire de coeur, à la vie adulte, quand j'ai fini mes études, la première fois que j'ai accepté de la reconsulter, c'était ça, puis ouais. Ça t'a-tu aidé? Vraiment, vraiment, la première psy que j'ai vue, elle m'a beaucoup aidé. Là, je me, quand je suis arrivé au bout de cette histoire-là, puis je me suis séparé, j'étais comme là, je continue à avoir quelqu'un qui, qui, tu sais, et on voulait vraiment que j'aille faire des thérapies de coupe, puis des, tu sais, à un moment donné, j'étais comme là, c'est beaucoup trop d'affaires, où est-ce qu'il faut que je partage pas des activités, là, c'est rendu qu'on m'offrait de faire de la thérapie équestre, puis tout, puis je, je salue les gens qui le font, puis je suis conscient que là, t'as un cheval, c'est bon, mais là, je pense que j'étais comme, je payerais pas 800 piastres un week-end pour aller améliorer ma vie amoureuse quand je viens de me séparer.
(37:05 - 37:45)
J'ai dit, ouais, ouais. Fait que j'ai, à partir de là, j'avais arrêté, puis après ça, j'ai vu une autre psy pendant, je pense, 3-4 ans, puis à un moment donné, j'étais, j'avais l'impression, pour vrai que j'y allais, puis que c'est passé rien, puis j'avais juste, à une rencontre, j'ai juste fait, quand est-ce qu'on arrête ça? J'avais comme de la misère à arrêter. J'ai dit, ah ben, tu sais, elle me redonne un rendez-vous, je vais y retourner, puis elle a dit, ah ben, si tu sens que je, ouais, ben je sens que ça sert à rien, puis j'étais comme mal de le dire de même, puis, j'étais, j'étais un peu fâché, sincèrement aussi, parce que, j'avais commencé l'envisalign, puis elle m'avait imité, quand je zozotais, puis ça m'avait vraiment fait un barnac, ouais.
(37:46 - 55:08)
Fait que, puis j'en parle dans mon show, j'en parle dans mon show, j'ai juste changé un peu la vérité, parce que je dis que c'était la première fois que j'en voyais, mais, ça faisait une couple de fois que j'en voyais, ben, ça faisait 4 ans que j'en voyais en fait, ouais, puis quand elle m'a imité, ça m'a mis, ça m'a, clout, tu sais, puis j'aurais dû m'affirmer, faire, hey, non, ou, on n'a pas cette relation-là, nous deux là, mais non, ça m'a tellement mis dans la crisse, ouais, je suis jamais retourné après. C'est la fois d'après, j'ai fait, quand est-ce qu'on arrête? Elle a dit, ben normalement, tu m'avertissais à l'avance, puis là, moi, je te fais un résumé de, je fais, ah, ben, fais-moi un résumé, oh shit, puis là, j'avais comme atteint la limite, puis là, j'ai pas vu de psy pendant comme, hey, je vais te dire, 4, je vais te dire, je pense 4 ans, puis là, voilà, peut-être 1 an, j'ai fait, hey, je pense que j'irais rechercher, juste pour, juste pour me sentir bien, puis je pense que c'était la sortie du deuxième show, là, c'était comme, plus du stress académique, mais du stress professionnel, puis j'ai, j'ai, je me suis dit, je veux l'essayer, j'ai regardé sur Google, puis je suis allé chercher, je voulais voir un homme, j'avais jamais eu de psy, homme, je me disais, c'est-tu différent, puis tout, c'est différent, j'ai trouvé ça différent, j'ai, là, c'est super drôle, parce qu'ils vont faire, c'est une espèce de contre-transfert, pas de bon sens, mais j'ai comme l'impression, mettons que je jase avec mon père, ça fait spécial, c'est pas ça, parce que tu sais, c'est pas ça la dynamique, mais j'ai l'impression, je parle avec un monsieur, puis tu sais, il a comme fin soixantaine, j'ai l'impression qu'il a comme un savoir, il est européen aussi, fait que tu sais, déjà là, il a pas les mêmes mœurs, des fois, ça me fait rire, tu sais, il est comme, là, tu people please pas avec moi, je le trouve vraiment bon, ouais, ça va, mais c'est fou, nos préférences, tu sais, moi, je voulais pas quelqu'un de jeune, ok, ouais, je voulais pas, tu sais, quelqu'un, je voulais pas un homme non plus, parce que j'ai l'impression qu'avec un homme, j'avais toujours besoin de plaire, tu sais, genre, je me serais, je serais pas arrivée avec une toque pas maquillée, ouais, mais même si, même si je m'en fous, ça va, ça va de son présentiel? Non, là, je la vois en FaceTime, et moi, je refusais ça au début, faux, faux que vous le fassiez, en présentiel? Non, non, mais en FaceTime, ouais, mais oui, moi, je dis ah, non, c'est pas, je vais pas passer dans mon bureau, à un moment donné, ben en FaceTime, c'est bien mieux, parce qu'on dirait que c'est comme, s'il y a un filtre de, de moins ou de plus, mais en tout cas, dans le sens que je peux, je dis plus d'affaires en FaceTime que je dirais en vrai, tu sais? Ben, je pense que c'est un filtre de plus, parce que quand, quand tu finis, tu, tu fermes ça, là, t'as peur de te lever du bureau, là, l'espèce de petit bout de malaisant, pis là, je vais juste aller payer, pis là, ta secrétaire, ou le secrétaire, fait que, ouais, non, je pense j'aime mieux ça aussi en Zoom. Ah, mon Dieu, ouais, ouais, ouais, ouais, ouais, ouais, ouais, ouais, ouais, ouais, ouais, ouais, ouais, ouais, ouais, ouais, ouais, ouais, ouais, ouais, ouais, ouais, ouais, ouais, ouais, ouais, ouais, ouais, ouais, ouais, ouais, ouais, ouais, ouais, ouais, ouais, ouais, ouais, ouais, ouais, ouais, ouais, ouais, ouais, ouais, ouais, ouais, ouais, ouais, ouais, ouais, ouais, ouais, ouais, ouais, ouais, ouais, ouais, ouais, ouais, ouais, ouais, ouais, ouais, ouais, ouais, ouais, ouais, ouais, ouais, ouais, ouais, ouais, ouais, ouais, ouais, ouais, ouais, ouais, ouais, ouais, ouais, ouais, ouais, ouais, ouais, ouais, ouais, ouais, ouais, ouais, ouais, ouais, ouais, ouais, ouais, ouais, ouais, ouais, ouais, ouais, ouais, ouais, ouais, ouais, ouais, ouais, ouais, ouais, ouais, ouais, ouais, ouais, ouais, ouais, ouais, ouais, ouais, ouais, ouais, ouais, ouais, ouais, ouais, ouais, ouais, ouais, ouais, ouais, ouais, ouais, ouais, ouais, ouais, ouais, ouais, ouais, ouais, ouais, ouais, ouais, ouais, ouais, ouais, ouais, ouais, ouais, ouais, ouais, ouais, ouais, ouais, ouais, ouais, ouais, ouais, ouais, ouais, ouais, ouais, ouais, ouais, ouais, ouais, ouais, ouais, ouais, ouais, ouais, ouais, ouais, ouais, ouais, ouais, Parce que j'ai tout le temps de la peine, j'ai tout le temps de la peine.
(55:09 - 55:17)
Je pourrais tout le temps, mon dieu je suis très vulnérable en ce moment. Mais je pourrais tout le temps pleurer. En fait, à longueur de journée, je vois tout me donner envie de pleurer.
(55:17 - 55:32)
J'ai le pitié de tout le monde, je veux aider tout le monde, ça c'est clair. Ça c'est clair, mais c'est ça le problème, c'est que je suis pas capable de pleurer ou de dire je suis triste, ça fait que je deviens en crise tout le temps. Ça fait que là, pour le faire comprendre à ma blonde, j'ai commencé à lui envoyer des memes et des affaires sur Instagram.
(55:33 - 55:45)
Même pour mon TDAH, j'envoie des affaires. J'oublie des affaires où j'ai des fixations. Au moins pour qu'elle le sache, parce que je suis pas capable de le verbaliser, de dire gars j'ai des faiblesses, j'aime pas ça, c'est ça.
(55:45 - 56:00)
Fait que je peux faire dire qu'elle lise de son bord, on n'est pas face à face. Elle me croise pas lors du regard, puis elle sait que quand je suis fâchée des fois, c'est pas contre elle. Fait que si on n'est pas capable de le verbaliser, je pense qu'il y a des façons de l'écrire ou comme moi, envoyer des vidéos, des memes, peu importe.
(56:00 - 56:10)
Je pense que ça peut aussi aider. Dans ma situation, ça m'a beaucoup aidée. Puis maintenant, elle le sait, je suis tout le temps triste.
(56:10 - 56:18)
Je prends des pressions, c'est pas une annonce de pression. Je peux comprendre, mais il part sensibilité. Des fois, justement, s'exprimer, c'est peut-être pas ma force.
(56:19 - 56:27)
Tu dis envoyer un meme, ça peut permettre à l'autre de mieux comprendre. Mais moi, des fois, c'est juste en écoutant une émission. J'ai écouté la « Si on s'aimait », toute la gang.
(56:27 - 57:30)
« Si on s'aimait encore, si on s'aimait célébrité », puis tout ça. Puis, mettons, je sais qu'on peut l'écouter aussi un peu. Puis je suis le premier à faire ça, à l'écouter un peu, en faisant comme « Ça va être une TV que je vais regarder pour un peu en rire.
» Puis finalement, j'écoute, je suis comme « Ça me parle, tu comprends que… » Mais ça, des fois, je peux être assis, les yeux pleins d'eau, puis là, ma blonde va faire « Ah, ça, ça… » « Ah oui, Chris, c'est touchant au bout, là. » « Tu te rends-tu compte qu'il vienne, genre, parler que ça part de son père ou quelque chose ? » Tu sais, ça, là, ça… Fait que des fois, je peux voir une affaire ou écouter une émission, que ce soit sur Netflix, puis voir une scène, puis là, être super ému, puis ma blonde est comme… Ça te touche, puis de là, c'est là que j'ai dit « Ouais, mais moi, je suis hyper sensible dans la vie. » Tu sais, j'ai beaucoup d'empathie pour ce que je vois, puis je me mets beaucoup à la place de l'autre, mais… Puis t'es comme… Ma blonde, t'es comme « T'es pas hyper sensible.
» Je dis « Non, parce que toi, t'es pas hyper sensible, tu penses que personne l'est, mais oui. » Puis là, elle fait « Ça se peut pas. » Elle est allée sur Internet, elle a trouvé un test, on l'a rempli, puis elle, elle, elle aurait à travailler sa sensibilité.
(57:30 - 57:47)
Elle serait capable de se mettre une bonne barrière, mais moi, ça disait que j'étais ultra… J'étais la coche au-dessus d'hypersensible. C'est comme, faudrait peut-être, moi, je vais mettre un petit peu un filtre ou que… Mais je suis comme ça, moi. Je vais avoir quelque chose de beau, je vais être touché, je vais avoir quelque chose de triste, je vais être anéanti.
(57:47 - 58:04)
Des fois, là, je peux… Tu sais, je suis allé en Croatie, là, je suis arrivé il y a une semaine. J'avais amené des livres, puis moi, je me suis fait prêter un livre par mon gérant, qui est « Mélas de fantaisie ». – OK. – Qui est un… Maudit, j'ai oublié le nom de l'auteur.
(58:04 - 58:23)
J'ai essayé de dire « Francis Lévesque », je vais dire, mais j'ai peur que ce ne soit pas le bon nom, « Francis Lévesque ». En tout cas, « Mélas de fantaisie », moi, je pose ça au début, comme « Hey, je suis sur la plage, je vais lire ça, clique. » Là, il y a du monde qui m'écrive, « Hé, c'est crissement pas un livre de la plage, Guillaume. » Puis là, je suis comme… Puis là, je commence à le lire, là.
(58:23 - 58:33)
J'ai été 15 jours en Croatie, là. Il n'y a pas une journée que je n'ai pas pensé au livre. Ça m'a tellement viré de bord, là.
(58:33 - 58:58)
Puis je voulais écrire au gars qui l'a écrit, parce qu'il a été vulnérable, il a partagé son histoire, il a partagé son amour du quartier qu'il aime, puis qu'il a eu, puis… J'ai tellement été reviré de bord, après ça, j'ai compris qu'il y avait du monde qui avait pris soin de m'écrire de… « Hé, c'est peut-être pas un livre où tu te fais bronzer en le lisant, là. » « Hé, je t'ai arrêté sur du parasol, là, puis je lisais ça, là. » Puis des fois, je prenais une pause, puis je pleurais, là.
(58:58 - 59:23)
J'étais comme, c'est tellement triste, là, de… C'est un super bon livre, mais il y a des phases très difficiles puis tristes, puis… Bref. Puis je l'ai prêté à ma blonde, après, qui l'a lu, aussi. J'étais comme, « Ah, c'est un livre dur.
» Tabarnak, on n'a pas la même émotion par rapport à ça, mais elle a été capable de se garder une distance, tandis que moi, j'y pense encore vraiment souvent. Puis, bref. Moi, je suis même avec les séries ou les films.
(59:24 - 59:38)
J'ai écouté « Brokeback Mountain », il y a… Bien, l'année que c'est sorti, je me rappelle pas quelle année, j'étais quand même jeune, mais… Je l'ai écouté, ça m'a pris deux semaines de m'en remettre. – C'est-tu vrai? – Deux semaines. « La fin de Buffy contre les vampires », j'y pense encore.
(59:39 - 59:47)
Comme, je suis pas capable de m'en remettre de ces affaires-là. On dirait que ça brise tout le temps quelque chose en dedans de moi. Puis, on dirait que ça serait propre.
(59:48 - 1:00:12)
– Moi, j'ai… Dans ma vie, là, depuis… Ça doit faire un an que… Mais, ça doit être depuis le décès de Matthew Perry, qui m'a anéanti ça aussi quand c'est arrivé dans « Friends ». Bien, pas dans « Friends » qui est décédé, mais Matthew Perry, l'acteur qui jouait dans « Friends », qui faisait Chandler. « Friends », là, j'ai découvert ça vraiment sur le toit, moi, en 2008. J'ai commandé le coffret, puis j'ai écouté ça en boucle.
(1:00:12 - 1:00:30)
Puis, pendant toute ma vie, jusqu'à l'an passé, il y avait toujours « Friends » qui jouait en background. Moi, je l'ai même déjà dit, là, si quelqu'un… Je devrais le faire moi-même, mais c'est sûr que je me mettrais riche avec ça, de mettre les épisodes de « Friends » en audio pour écouter comme podcast. Juste, je m'endormirais là-dessus.
(1:00:31 - 1:00:49)
– Ah bien, il y a quelqu'un dans la suite, c'est clair. – J'aime tellement « Friends ». Ce que je faisais, souvent, je me le portais sur Crave, le téléphone couché, juste pour les entendre. C'était comme, « Ah, au moins, il y a quelqu'un.
» Mais « Friends », je ne suis plus capable, admettons, quand je l'écoute, je me repars… Je n'écoute pas la saison 10. – Pourquoi? – C'est la dernière saison. Je sais que ça va arrêter, je sais que ça va être la fin.
(1:00:49 - 1:00:57)
La porte mauve qui ferme, Chandler qui ramasse les clés. – Tu n'as jamais écouté « Friends » ? – Oh my God, c'est tellement bon. Puis en plus, tu l'écoutes là, c'est toute la ligne, je reviens en mode, j'ai l'impression que ça a été filmé l'année passée.
(1:00:58 - 1:01:11)
C'est bon, c'est tellement bon. Puis ça me fait trop d'émotion que je n'écoute plus la saison 10. Puis j'ai arrêté d'écouter « This is us ». – Ah bien ça aussi, moi j'ai arrêté, je n'étais pas capable.
(1:01:12 - 1:01:21)
J'ai écouté 6 épisodes. – Ah non, moi je l'ai écouté jusqu'à la saison… Je ne sais pas, il y en a combien de saisons, mais c'est où j'ai commencé la 6e. Bref, je me suis rendu loin.
(1:01:23 - 1:01:30)
Puis quand… Bref, il y en a qui l'ont écouté au complet. Quand la mère commence à faire de l'Alzheimer, moi j'ai arrêté. Mais c'est tous les flashbacks avec le père.
(1:01:30 - 1:01:40)
Moi dès qu'il y a quelque chose qui implique un père puis que ça ne tourne pas bien, je viens trop émotif, je ne sais pas pourquoi. J'irai investiguer là-dessus un jour dans ma vie. Mon père va super bien, puis on a une très belle relation.
(1:01:41 - 1:01:51)
Mais dès que ça implique un père… – Ah oui. – Ah, puis là lui, je ne vais pas vendre le punch dans « This is us ». Il meurt dès le début. Ça fait que tu sais, c'est tous des backgrounds de lui tout le temps.
(1:01:51 - 1:01:54)
Des backgrounds, c'est pas background. – Des flashbacks. – Flashbacks, thanks.
(1:01:54 - 1:01:59)
– Des backgrounds. – Des flashbacks, mais oui. – 6 épisodes, c'était trop.
(1:02:01 - 1:02:08)
Pleurer, après ça on va revenir au sujet principal. Pleurer de faire… – Oui, ça va loin. – Je ne pleurais pas de même dans la vie.
(1:02:08 - 1:02:15)
Mon beau-père est décédé, je ne pleurais même pas de même. Comme, je ne pouvais pas, c'était douloureux. Ça me faisait mal à la gorge.
(1:02:16 - 1:02:21)
Je n'étais pas bien là. Mais tu sais, j'en retiens toujours tout pour ne pas pleurer. Ça fait que j'ai la gorge des fois qui me fait fucking mal.
(1:02:22 - 1:02:27)
Puis là, à écouter ça, il fallait absolument que je sois toute seule. Jamais écouter ça avec personne. Jamais, jamais.
(1:02:28 - 1:02:33)
T'es-tu malade? Ma blonde, elle ne m'a jamais vu pleurer en 5 ans. Comme, je ne suis pas capable. Devant le monde, je ne suis pas capable.
(1:02:33 - 1:02:47)
Puis des fois, pleurer tout seul, ça me gênait. – Bien moi, tu vois, pleurer tout seul, ça me l'a fait quelques fois. À un moment donné, j'ai fait « I fell it », parce que c'est comme un genre de « backwash ». Mais, je l'avais dit dans le podcast.
(1:02:48 - 1:02:54)
Voyons, Marie-Anne Gendron, puis Sam Sy. – Bon, ça y est? – Oui. J'ai fait, moi, pleurer tout seul, jamais.
(1:02:55 - 1:03:13)
Parce que quand tu brailles, il faut qu'il y ait quelqu'un qui le voie. Il faut que quelqu'un soit là pour te réconforter. On dirait, longtemps, j'étais comme « Ah, tu ne peux pas pleurer tout seul.
» – Ah, mais moi, je trouve ça beau que tu sois capable de faire ça. C'est vraiment hot. – Mais, je ne te dis pas que c'est les valves ouvertes, puis comme… – Non, non, mais que les gens, que tu laisses percevoir aux gens qui ont des émotions, c'est hot, là.
(1:03:13 - 1:03:18)
Vraiment. Moi, comme je l'ai dit, je peux juste montrer ma colère. Ou sinon, même ma joie, quand même.
(1:03:19 - 1:03:28)
Mais, je ne suis pas… – Oui? – Oui. Mais, les inconnus, je suis vraiment joyeuse avec les inconnus. Mais, ma blonde… – C'est drôle que tu me dis ça, parce qu'en même temps, si on ne se connaît pas de fond, tu es encombre.
(1:03:29 - 1:03:38)
Mais, tu sais, moi, si j'ai un souvenir, je fais comme « Ah non, Vanesse, c'est comme… » Mais, ton « Life of the party », là, où tu sais, c'est comme la bubbly. – Bien, c'est ça. Avec les inconnus, je suis avec des gens qui ne sont pas près, près, près de moi.
(1:03:38 - 1:03:41)
– Oui. – Je suis toujours bubbly. Je veux toujours que le monde se sente bien.
(1:03:41 - 1:03:51)
C'est ça mon but, tu sais. – Oui. – Mais, après ça, quand j'arrive chez nous, je suis genre… Bien, tu sais, je ne suis pas bubbly, mais… – Tu es comme Jean-Charles dans François Pérusse, là.
(1:03:51 - 1:04:05)
– Je ne sais pas, c'est quoi? – Jean-Charles, qui est tout le temps fun. Il arrive à la maison, puis tout le monde fait… Puis, il commence à dire « Ah, ta gueule ! » Non, tu ne connais pas Jean-Charles ? – Je ne suis pas méchante, juste que je suis… Je ne suis pas méchante quand je rentre chez nous. C'est juste que ma blonde, elle ne l'a pas… Mais, tu sais, elle sait que ce n'est pas un personnage non plus.
(1:04:05 - 1:04:10)
C'est quand je suis stimulante avec d'autres personnes, puis je veux qu'elles sentent bien. Fait que je suis tout le temps comme… – Mais, c'est « People pleaser », là. C'est… Oui, oui.
(1:04:11 - 1:04:19)
– Oui, oui. – Mais, quand je rentre chez nous, genre, je suis plus « down to earth ». Puis, je suis vraiment… – Mais, c'est fatiguant aussi d'être comme ça. – Oui.
(1:04:19 - 1:04:27)
– D'être « People pleaser ». – Je suis fatiguée, Guillaume. – Mais, non, mais… – Je suis fatiguée. – 100% ! Puis, je ramène ça, mettons, à ma profession.
(1:04:28 - 1:04:42)
Mais, tu sais, être humoriste, là, je trouve que c'est la beauté des podcasts. De faire comme « Hey, là, c'est correct de ne pas « puncher ». – Oui. – Mais, moi, à un moment donné de ma vie, puis je n'avais pas l'air d'être des humoristes plus établis ou, tu sais, comme, avec plus d'expérience.
(1:04:43 - 1:04:56)
C'est comme, ouais, c'était un peu ça notre rôle, Guillaume, tu sais. Tu es drôle à radio, tu es drôle à TV, tu « punches » ici, tu « punches » là. Mais, à un moment donné, tu fais comme, « OK, je peux-tu juste jaser, là ? Je peux-tu être un peu moi-même ? » Puis, j'ai l'impression que le monde du podcast, pour moi, a amené ça.
(1:04:56 - 1:05:05)
Puis, même, avant, j'étais stressé à mort d'aller à « Sous-écoute ». – Ah, ouais. – J'avais comme ma « Met Show », aussi. On va rire, puis là, je n'avais plus de filtre.
(1:05:05 - 1:05:17)
– Ah oui, c'est toi qui étais vraiment le… Tu sais, « Sous-écoute », oui, je veux dire, c'est naturel, là. Je pense que plusieurs humoristes, on a ça, là. On est comique, naturellement.
(1:05:18 - 1:05:28)
Mais, maintenant, je ne suis plus, « Ah, il va falloir que je sois drôle. » « OK, là, je fais ma « joke ». Non, là, tu parles, ça va, ça flote, tu fais ta « joke », tu continues. Mais, avant, c'était un gros stresseur.
(1:05:28 - 1:05:33)
Puis, je pense qu'à être « people pleaser », ça crée ça chez les gens, aussi. « OK, je veux m'assurer que tout le monde soit content. OK, tout le monde est content.
(1:05:34 - 1:05:41)
En soir, là, tu vas te rendre chez vous, tu es brûlé de tête, tu n'as pas eu de plaisir, là. Mes parties de fêtes, jamais de fun. Je veux que tout le monde… Des fois, je pars à une soirée, j'ai un verre dans la main.
(1:05:42 - 1:05:48)
Cinq heures plus tard, j'ai le même verre dans la main. Parce que je fais le tour de tout le monde, je veux que tout le monde soit bien. Même dans les bars, là, je fais le tour.
(1:05:49 - 1:06:05)
Je veux juste que le monde soit conscient que je suis reconnaissante, qu'il soit là. Ça fait que, là, je m'en vais voir les gens. Comment ça se passe? Qu'est-ce qu'il y a de nouveau dans ta vie? « Non, non, non.
Ah, bien, je suis contente. Non, non, non, je peux t'aider pour faire ça. » Chaque personne, les 60 personnes qui sont rendues, ça fait six heures que je suis là, pas bu une acide gorgée, pas saoule, pas chanté au karaoké, j'ai pas frenché.
(1:06:06 - 1:06:13)
Puis, je suis juste comme « Tabarnak, ça m'a fait chier. » C'est tough, faire ça moi, en plus. Oui, mais j'aime le monde, mais c'est tough.
(1:06:13 - 1:06:20)
Ma blonde, elle sait pas comment je fais à chaque fois. Tu sais, je connais… Ça n'a pas rapport à ce que je dis, mais en tout cas. Oui, oui, ça a super rapport.
(1:06:20 - 1:06:31)
Dans ma rue, je prends avec mon chien tous les… Tu sais, je marche 5 kilomètres par jour avec mon chien. Oui. Puis, tout le monde, quand je marche pas une journée, tout le monde me dit… Tu sais, je connais pas mes voisins, mais ils savent que je promène mon chien tous les jours, tu sais.
(1:06:32 - 1:06:42)
« On n'a pas vu ton chien aujourd'hui. » « Non, non, non. T'étais où ? » Puis, je suis comme « On se connaît pas.
» « Pourquoi tu me parles ? » Mais, c'est tout le temps ça. Les gens, ils viennent me parler, ils me confient leur vie. Je ne les connais pas.
(1:06:43 - 1:06:57)
Puis là, je suis au courant qu'un tel voisin, il a telle affaire, puis une maison-là, puis une séparation-là. Il y a même une voisine qui m'a trouvée sur Instagram, puis qu'elle m'a écrit que son chat me l'a laissée, puis qu'elle cherche un appartement, puis que là, elle va déménager. Mais je ne la connais pas.
(1:06:58 - 1:07:07)
Puis ma blonde, elle est comme « T'attires tout le temps ces confessions-là. » Elle, elle dit jamais dans 100 ans que quelqu'un m'arrête dans le… Elle connaît pas les voisins dans notre bloc. Elle connaît personne.
(1:07:07 - 1:07:14)
Moi, je connais tous les noms, tous les chiens, quasiment les bébés. Genre, je connais les gens, puis ils me connaissent pas, parce qu'ils me posent pas de questions. – Ouais.
(1:07:14 - 1:07:16)
– Mais moi, je les connais. Puis c'est tout le temps ça. – Ils te partagent leur vie.
(1:07:16 - 1:07:25)
– Oui, mais moi, je partage pas la mienne. Mais le monde partage… Le monde me dit tout le temps qu'ils me connaissent pas. Tu dis jamais rien sur toi, puis là, je suis comme « Mais… » – Y'a pas le temps.
(1:07:25 - 1:07:31)
– Parce que vous prenez tout le stage. Vous me racontez… Mais ça me fait plaisir. Par contre, je préfère ça que l'inverse, là.
(1:07:32 - 1:07:43)
– Moi, c'est ça, je me mettrais mal à arriver à mes voisins pour leur compter ma vie, là. Mais tu sais, puis tu comptes ça. Ça me fait penser que quand j'ai acheté mon chalet en début de pandémie, quand je suis arrivé, tu sais, c'était un petit lac, il y a 34 personnes.
(1:07:44 - 1:07:57)
Tu es autour du lac, une fois, un voisin t'arrête, tu te comptes l'histoire de l'autre voisin. Lui, il est moins « smart », lui, il est le « fun », lui… Mais rapidement, là, tu sais, je suis arrivé là avec mon ex, c'est sûr que c'est comme deux visages, dont elle, plus connus. Fait que là, le monde était content, on s'est arrêtés.
(1:07:57 - 1:08:03)
Fait que maintenant, on était comme… Là, on peut plus aller se promener avec le chien. Le chien était… Excuse-moi, je coule du nez. – Tes petits allergies, pauvre Guillaume.
(1:08:03 - 1:08:13)
– Je suis désolé, tout le monde, ça va être la boutte où est-ce qu'il y aura pas de son. – Non, moi, je le ferais dans le micro, direct. – Mais même mon chien, Pauline, est tellement populaire dans le quartier.
(1:08:13 - 1:08:28)
« Ah, c'est Pauline, la goldenne ! » Ouais, oui, oui, oui. – « Je veux juste marcher ! » – Non, mais j'adore ça, parler avec le monde et tout ça, mais tu sais, c'est vrai que des fois, tu fais… Justement, tu sais, ça finit que t'as les confessions des gens. Moi, je suis quand même relativement chanceux.
(1:08:28 - 1:08:37)
– Mais les gens, ils sentent ça. Mais ils sentent, je pense, les gens, qu'il y a cette possibilité-là de s'ouvrir à quelqu'un, de parler. – Ah, puis tu laisses cette place-là, peut-être, aussi.
(1:08:37 - 1:08:57)
– Oui, mais… Ouais, 100 %, mais peut-être que j'ai l'impression que toi aussi, t'as comme un aura de personne comme ça, tu sais. – Moi, c'est à la fin de mes spectacles, des fois, je me rends compte, ça va être mon gars de son qui va me le dire, ou Jay, en première partie, qui va faire « Chris, que tu jases ! » Je suis comme « Ah non, mais si les gens, ils font… » Non, non, tout est relance, là, tu sais. – Bien oui ! – Mais j'ai ça, j'aime ça.
(1:08:57 - 1:09:21)
– Ça t'intéresse, en vrai. – Ça m'intéresse, puis aussi, je fais « Hey, ces gens-là sont venus écouter une heure quarante de spectacle, puis ils sont restés à la fin pour me rencontrer, me jaser. » Ils m'ont l'air jasés, mais des fois, le line-up de fin de show est aussi long que le show, parce que je parle avec tout le monde, puis le pire, c'est que des fois, je parle avec quelqu'un, puis je le vois qu'il y a un line-up en arrière, mais je fais « Je vais finir cette discussion-là », parce que lui, il a pris le temps de venir.
(1:09:21 - 1:09:27)
Mais ça fait que des fois, on sort de la salle, il est comme mi-huit. – Les gens qui s'en vont, puis qui sont comme « Chris, j'ai pas eu le temps ! » – Ouais, ouais, ouais. – Pas la gueule.
(1:09:27 - 1:09:38)
– Non, non, j'ai jamais vu de personne partir, ou c'était déjà arrivé, mais tout le monde me disait « Bye » sur le côté, puis… – Ah ouais. – Mais ouais. – J'aimerais savoir, Guillaume, c'est quoi… Mon Dieu, j'ai rendez-vous avec ma piscine dans 23 minutes.
(1:09:38 - 1:09:57)
– Non, c'est vrai ? – Oui, oui. – En FaceTime, OK, j'étais comme « Ah, c'est où ? » – Puis, je voudrais savoir, c'est quoi ta définition de l'amour aujourd'hui ? – Aujourd'hui ? – Oui. – Ma définition de l'amour… Je pense que… C'est drôle parce que je suis en train d'écrire le deuxième livre, puis je viens d'écrire une section là-dessus.
(1:09:58 - 1:10:24)
Je vais te conter la définition de l'amour de mon ami du cégep qui m'avait dit que c'est comme un avion qui atterrit. Il disait « Il faut que tu évalues la piste, tout ça, puis il faut que tu regardes s'il n'y a pas déjà d'autres personnes en amour sur cette piste-là, puis il faut, tu sais… » C'était comme aller cruiser dans un bar, puis je trouvais ça vraiment intéressant qu'il ne faut pas que tu ailles trop vite, puis il ne faut pas que tu crashes l'avion, puis il faut que tu prennes ton temps, puis ça se peut que tu ne puisses pas atterrir dessus, puis repartir, puis faire des tours. J'ai toujours aimé ça, cette approche-là, de voir c'est quoi l'amour envers une autre personne.
(1:10:24 - 1:10:51)
Mais moi, l'amour, aujourd'hui, ma vision à moi, c'est quelqu'un qui a « no bullshit ». Elle va savoir, tu sais, je ne peux pas faire « Ah oui, je vais super bien. » C'est une personne qui voit un peu au travers de toi, puis qui te permet d'être la meilleure version de toi-même, mais qui t'aide à devenir aussi la meilleure version de toi-même. Je pense que c'est ça, l'amour, pour moi, maintenant, ou du moins, c'est ce que je recherche.
(1:10:51 - 1:10:55)
Donc, oui, je pense que c'est ça. – J'adore ça. – Oui.
(1:10:55 - 1:11:05)
C'est le fun, parce qu'à chaque podcast, je demande ça depuis quelques podcasts, puis je me rends compte que ce n'est pas la même définition pour tout le monde, l'amour. – Non. – Non, puis c'est vraiment beau.
(1:11:05 - 1:11:15)
Puis je sais qu'il y a des gens qui écoutent ça, puis pour revenir aussi sur le fait que tantôt, tu sais, tu étais stressé des fois en tant que humoriste de ne pas être drôle, mettons. – Oui. – Premièrement, rassure-toi, tu te fais rire.
(1:11:16 - 1:11:32)
– Ha! Ha! Ha! – Non, mais deuxièmement, je pense que les gens sont juste contents d'entendre enfin un humoriste être vulnérable ou être lui-même, parce que j'ai reçu une couple d'humoristes, puis à chaque fois, c'était ça. – Oui. – C'était des humoristes qui ne cherchaient pas à puncher tout le temps, à part Joe Cormier, que c'est juste… – Naturel.
(1:11:33 - 1:11:40)
– Naturel, tu sais. – Oui, oui. – Mais les gens écrivent tout le temps ça, ils sont tout le temps, « Oh my God, ça fait du bien d'entendre telle personne parler, Charles Pellerin, Jay Fournier.
(1:11:40 - 1:11:47)
Ça fait du bien de les entendre parler pour vrai. » Tu sais, des fois, on n'a pas accès à votre côté plus… – Oui. – À votre intérieur plus… – Authentique, je pense que, oui.
(1:11:47 - 1:12:03)
– Exact. Tu sais, vous n'êtes pas toujours en performance, puis tout le temps obligés d'être drôles, tu sais. Oui, c'est naturel chez vous, sauf qu'il y a quelqu'un en dedans qui a souffert, qui a vécu plein d'affaires, puis que c'est le fun d'avoir vos partages aussi, parce qu'il y a plein de gens qui vont s'identifier à ce que vous avez vécu, tu sais.
(1:12:03 - 1:12:14)
Puis je trouve ça vraiment nice de pouvoir avoir des gens qui s'identifient à d'autres. Sur ce… – C'était gentil. – J'aimerais finir avec, si ça te tente… – Je vais me faire un petit… – Un petit sinus rinse.
(1:12:14 - 1:12:20)
– Un petit HLM, désolé. – Coupe le son, hein, dans ce bout de temps. – Mais non, c'est trop pas grave.
(1:12:21 - 1:12:33)
– Est-ce qu'il y a des allergies à la fin de juillet? Je ne sais pas qu'est-ce qui se passe. – Bien, moi, ils sont pires que… Je n'ai pas eu d'allergie depuis le début de l'été, puis là, pouf! – Oui. – J'aimerais ça que tu tranches.
(1:12:33 - 1:12:36)
Je te donne deux options et tu tranches. Quelle option est la meilleure? – J'adore ça. – Pour toi.
(1:12:39 - 1:12:53)
Est-ce que… OK, le pire moment pour se faire laisser, est-ce que ça serait le 24 décembre ou le lendemain d'un souper de famille, pour toi? – Le pire moment? – Oui. – Bien, je vais dire le 24 décembre. Juste avant le lendemain d'un souper de famille.
(1:12:53 - 1:13:06)
On s'entorche-tu? – Non, mais… – T'es encore mieux, je te dirais. – T'es avec la famille. T'es avec la famille de l'autre, mettons, puis là, genre, t'as passé la soirée avec eux autres, ils t'aiment fucking, t'es aime-fucking, puis là, t'as ta blonde, puis que tout va bien, puis le lendemain, out of nowhere.
(1:13:06 - 1:13:09)
– Oui. – Quand tout s'est bien passé. – Ah bien, tant mieux.
(1:13:09 - 1:13:23)
Ils seront restés sur une bonne impression de moi. Merci, bonsoir, bye. – Avant Noël, moi, Noël, c'est… J'aime… En fait, j'aime pas Noël, j'aime attendre Noël, j'aime appréhender Noël, c'est l'appréhension de Noël que j'ai.
(1:13:23 - 1:13:32)
Une fois que Noël est passé, je suis comme, ah! La journée même, c'est pas… Mais tout le long, Noël s'en vient, la musique de Noël, on décore pour Noël, j'aime ça. Mais crisse-moi pas là, le 24, bâtard. Le 25 va être triste au bout.
(1:13:32 - 1:13:59)
– C'est pas vrai, pas vrai. Pire phrase de rupture? « C'est pas toi, c'est moi » ou « Je te considère comme un frère ». Écrisse, là, je pense… Ah non, je pense « Je te considère comme un frère », là, ça… Ça veut dire que ça fait un petit bout que la sexualité va plus bien dans votre couple, si tu me considères comme un frère. Hé, tu me sors la phrase « Je te considère comme un frère », c'est sûr que dans ma tête, je revois le fil de notre relation au grand complet, comme ma vie, là, dans la journée avant de mourir.
(1:14:00 - 1:14:11)
Sérieux, c'est le grand tunnel, c'est la pire phrase au monde. – C'est sûr, j'avoue que… Quand tu dis ça, ma blonde, je serais pas… Ben, comme un frère, ça serait bizarre, là. – C'est vrai, mais qui dit ça? Qui a déjà dit ça? – Ben, je sais pas, c'est Chad JPT qui me le propose.
(1:14:11 - 1:14:29)
– « Je te considère comme un frère », non, non, c'est… – Ben, c'est fini, Guillaume, je t'aime plus, mais je t'aime, mais comme un frère, t'sais. – T'as l'annonce « c'est un frère » que tu verras pas souvent, là, parce que moi, je suis pas un fervent de « tu vas devenir ma meilleure amie », là, si c'est terminé non plus, non. – Je pense pas moi non plus que je pourrais être biaisé avec ma blonde.
(1:14:29 - 1:14:39)
– « Je te considère comme un frère ». J'ai jamais eu aussi la phrase « je te considère plus comme un ou une amie », là, t'sais. Mais je sais que j'ai déjà du monde qui ont terminé comme ça, là. – Ouais, ouais, c'est clair que oui.
(1:14:39 - 1:14:59)
– « Je pense qu'on est plus amis qu'un couple ». Eh, chrisse! – Ben, ça revient à l'affaire de colloque, on est rendus plus colloques, là. – Ouais, ouais. – « En couple, tu préfères être avec quelqu'un qui ne rit jamais de tes jokes ou quelqu'un qui rit trop fort de tout, même quand c'est pas drôle? » – Euh… Je suis partagé.
(1:14:59 - 1:15:24)
– Ha, ha, ha! – Parce que je me rends compte, toutes relations confondues, je pense que la plupart des humoristes vivent ça. Tu vas tester un nouveau gag sur ta copine, pis elle rit pas, pis t'es comme « tabarnak ». Tu pensais que c'était drôle pis tout ça, pis je me suis rendu compte, dans le fond, faut juste que je fasse ça, aller tester des gags sur la personne avec qui je partage ma vie. Ça marche jamais quand je viens des écrits.
(1:15:24 - 1:15:54)
Je fais « tu le verras en show, là, je vais m'aller me planter devant une salle au pain pis ça va faire moins mal que dans la cuisine quand… » – C'est sûr! – Cette face-là. Je pense que j'aime mieux quelqu'un qui rit toute, même quand c'est pas drôle, que quelqu'un qui rit pas de tes jokes. – Non, mais c'est pas juste quelqu'un qui rit toute, c'est quelqu'un qui rit trop fort! – Ah! – Ha, ha, ha! T'imagines, à chaque fois… – « Ah ouais, non, j'aime mieux qu'elle rit pas.
» Je pense que l'exemple de ton rime m'a confirmé. Moi, j'appelle ça des spectateurs, là. Quelqu'un qui rit trop fort dans un spectacle, comme s'il veut faire partie de… – C'est ça.
(1:15:54 - 1:16:07)
– Ouais. – Moi, moi, qu'il rit pas, ça te fait te challenger, mais en même temps, ça peut aussi t'enlever de la confiance, t'sais. – Ouais, ben je pense que ça, j'aimerais bien que ça me challenge, ça va m'écrire un meilleur, ça va être encore plus drôle, à un moment donné, si tu fais « elle rit jamais », là, elle est morte en dedans, là, c'est ça.
(1:16:07 - 1:16:17)
– Ha, ha, ha, ha, ha! Tu sais pas pourquoi ça m'a fait autant rire? Ouais, je sais pas où je veux aller, là. Je trouve ça plate, là. – Ouais? – Ouais, ouais.
(1:16:18 - 1:16:48)
Demande… J'étais comme… Parce que j'ai demandé à Chad JPT de me faire… ben, genre des questions, t'sais. – Ouais. – Puis, ça dit « Demande-lui de rompre avec toi en 10 secondes, mes versions humoristiques et absurdes.
» Puis, je suis comme « Ah! » – Humoristique et absurde. – « Comment tu me crisserais, là? » – Ben, j'ai déjà fait, je le dis dans le livre, mais j'avais déjà dit à une fille que… j'avais l'impression qu'on s'était embarqué dans un grand bateau, puis j'aimerais mieux, comme, débarquer avant qu'on… – Qu'on crash? – Qu'on crash ou qu'on arrive sur une île où je voulais pas aller. – Ah, c'est bon, ça, quand même.
(1:16:49 - 1:17:02)
– Ouais, puis avec mon ami Hugo, à partir de là, on disait tout le temps quand on était dans un party, « Ouais, ben là, le vent est bon, là, je pense que c'est le moment de hisser les voiles puis de quitter. » Fait qu'on partait comme ça dans tous les parties après ça, parce qu'on riait de ma métaphore de bateau. Ouais, c'est dégueulasse.
(1:17:02 - 1:17:17)
Fait que c'est pas drôle, finalement, puis c'est pas… – Ben, moi, je trouve ça drôle, mais pas quand tu l'obtiens, là. – J'ai déjà laissé quelqu'un en disant… j'avais dit « Je me suis embarqué sur un navire, puis c'est pas moi le pilote. » Ah, c'était pas… – Oh là là! – Ha! Ha! – Heureusement, j'espère que ça t'arrivera plus de devoir laisser quelqu'un, ni de te faire laisser.
(1:17:17 - 1:17:30)
Je te le souhaite, Guillaume. – Je te le souhaite aussi. – Et en ce moment, qu'est-ce qu'il y a de neuf avec toi? Où est-ce qu'on te voit? Qu'est-ce que tu fais de bon? – Ben, je sais pas quand est-ce que ça va sortir, mais dans deux semaines, dans ce cas-là, vous avez jusqu'à janvier 2026.
(1:17:30 - 1:17:57)
Je termine ma tournée en janvier, la fin de Vulnérable, à partir du 27 août, je commence des rodages. Là, c'est des rodages secrets, fait que si vous voulez vraiment voir ces rodages-là, il faut aller à la page «letroupeauapinot.com». – «letroupeauapinot.com»? – Ouais, je pense que c'est juste «troupeauapinot.com». – OK. – Mais bref, c'est pour être membre de mon fan club, parce que les premiers rodages qu'on fait, on invite juste du monde du fan club, gratuitement, parce que je veux pas que les gens payent pour voir ça.
(1:17:57 - 1:18:13)
Parce que c'est vraiment, c'est de l'essai-erreur, pis t'sais, c'est vraiment de la grosse essai, pis beaucoup d'erreurs. Fait que oui, mais bref, la fin de la tournée Vulnérable, qui est en ligne un dernier droit là, ben dans le fond, je finis en janvier. La tournée Vulnérable qui se poursuit jusqu'à janvier.
(1:18:13 - 1:18:35)
– Oui, oui, elle se poursuit, il y a environ six mois, plus de mois. – Ouais, pis si, mettons, il y a un boost de vente en temps des fêtes, on peut être poursuivre un peu plus longtemps. – Ah, nice! – Mais t'sais, moi, je me prépare tranquillement à laisser partir ce show-là, qui est vraiment, je dis mon bébé, mais ça a été le show le plus difficile à écrire, pis que je suis le plus satisfait, pis je trouve qu'il touche tellement les gens de façon différente de l'idée de base.
(1:18:35 - 1:18:42)
Au début, je voulais juste faire rire les gens, pis là, je pense que je vais aller les chercher aussi émotivement. – Là, j'en suis persuadée, je l'ai même pas vu encore. – Ouais, ben quand tu veux, dis-moi ça.
(1:18:42 - 1:18:49)
– Ben non! – Sinon, j'étais à la radio avec Véronique Lé-Fantastique, ça se poursuit. – Oui, j'adore t'écouter, Véronique Lé-Fantastique. – Merci, c'est bien gentil.
(1:18:49 - 1:18:54)
– C'est très hot. – Sinon, c'est pas mal ça, je pense. Y a-tu d'autres choses que... – Entre autres sur Instagram? – Ouais, Instagram, PIN 2000.
(1:18:54 - 1:19:11)
Avant, je disais follow me, follow back, mais là, vous allez bien voir que je suis plus le monde, mais PIN 2000, je suis sur TikTok, c'est nouveau ça pour moi. – Ah oui? À 41 ans, TikTok? – Ouais, je me mets à des niaiseries là, tout le temps, pis sinon, Instagram, Facebook, pis sinon, où que ce soit, vous allez me voir passer. Mais elle est chaude, Guillaume-Pinot.com, allez voir ça.
(1:19:12 - 1:19:16)
C'est la chose dont je suis le plus fier. – Ah! – C'est la chose dont je suis le plus fier. Tu le montres à ton goût.
(1:19:17 - 1:19:23)
– Peux-tu faire ça avec une main aussi? – C'est la chose dont je suis le plus fier, Guillaume-Pinot.com. – Merci, Guillaume. – Grand plaisir.